La Gambie quitte le Commonwealth, une « institution néo-coloniale »

Refusant de rester « membre d’une institution néo-coloniale », la Gambie, ex-colonie britannique, a annoncé, mercredi soir, son retrait « avec effet immédiat » du Commonwealth, organisation regroupant de 54 États anglophones dans le monde.

Les drapeaux des pays membres du Commonwealth. © AFP

Les drapeaux des pays membres du Commonwealth. © AFP

Publié le 3 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

"L’opinion publique est informée que le gouvernement de Gambie a quitté les nations du Commonwealth avec effet immédiat", a affirmé le gouvernement gambien dans un communiqué publié, le 2 octobre, à Banjul.

"Le gouvernement se retire du Commonwealth en tant que membre et décide que la Gambie ne sera jamais membre d’une institution néo-coloniale, et ne fera jamais partie d’une institution qui représente un prolongement du colonialisme", précise le communiqué, sans plus de détails.

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Regrets de Londres

Aucun membre du gouvernement n’avait pu être joint mercredi soir pour avoir une explication à cette décision. Mais un responsable au ministère gambien des Affaires étrangères interrogé par l’AFP sur le sujet a indiqué que cette décision suivait la lancée du gouvernement qui, en avril 2012, a rejeté un accord proposé par le Commonwealth pour la création à Banjul de commissions pour les droits de l’homme, les médias et la lutte contre la corruption. Il s’exprimait sous couvert d’anonymat.

"Les décisions sur l’appartenance au Commonwealth relèvent du gouvernement de chaque État membre", a réagi dans la soirée à Londres un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères. "Nous regretterions beaucoup que la Gambie, ou tout autre pays, décide de quitter le Commonwealth", a-t-il indiqué.

(Avec AFP)

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