Égypte : le face-à-face s’annonce tendu entre anti et pro-Morsi vendredi
À la veille de manifestations réclamées par le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, la tension monte en Égypte, jeudi 25 juillet, entre les détracteurs et les partisans du président destitué Mohamed Morsi.
Pour « en finir avec le terrorisme », le chef de l’armée égyptienne, le général Abdel Fattah al-Sissi, a appelé mercredi 24 juillet les Égyptiens à descendre dans les rues pour lui manifester vendredi leur soutien massif. Un discours qualifié d’ « appel explicite à la guerre civile » par les Frères musulmans, qui ont décidé de se mobiliser également le même jour pour réclamer le retour au pouvoir du président déchu Mohamed Morsi.
« Les menaces de Sissi, chef du coup d’État militaire sanglant, sont une déclaration de guerre civile », a insisté le mouvement islamiste, comparant son discours à celui du président syrien Bachar al-Assad « qui a lancé sa guerre contre le peuple syrien en demandant un mandat similaire ».
De son côté, le groupe Tamarrod [révolte en français, NDRL], initiateur de la mobilisation contre Mohamed Morsi, a exprimé un soutien inconditionnel au général Sissi, appelant « le peuple à se masser sur les places d’Égypte vendredi pour réclamer officiellement le jugement de Mohamed Morsi et soutenir les forces armées égyptiennes dans leur guerre à venir contre le terrorisme ».
"On ne peut revenir sur la feuille de route"
La journée du 26 juillet s’annonce donc tendue en Égypte. Les États-Unis se sont dits « très inquiets » que l’appel à manifester du général al-Sissi n’entraîne de nouvelles violences dans le pays. Ils avaient auparavant annoncé la suspension de la livraison de quatre chasseurs F-16 à ce pays, bénéficiaire d’une importante aide militaire américaine.
Mais le chef de l’armée signe et persiste. Il ne fait qu’« accomplir la volonté du peuple ». Et « on ne peut pas revenir sur la feuille de route » de transition, a prévenu le général Abdel Fattah al-Sissi, en référence à la révision de la Constitution et aux échéances électorales – législatives et présidentielle – qui doivent suivre. Il s’est également dit « prêt à des élections sous supervision internationale ».
(Avec l’AFP)
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