Côte d’ivoire : Justin Koua inculpé de complot et d’atteinte à la défense nationale

Selon son avocat, le responsable de la jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI), Justin Koua, a été inculpé « d’offense au chef de l’État, d’atteinte à la défense nationale, (…) de complot contre l’autorité, de direction ou participation à une bande armée », et incarcéré à Abidjan.

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Publié le 11 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Justin Koua ne sait pas dans combien de temps il pourra assurer à nouveau ses fonctions de responsable de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI, parti de l’ex-président Laurent Gbagbo). Arrêté le 7 juin, celui-ci a été été inculpé de « d’offense au chef de l’État, d’atteinte à la défense nationale, (…) de complot contre l’autorité, de direction ou participation à une bande armée », et incarcéré à Abidjan, a expliqué mardi 11 juin son avocat, Me Rodrigue Dadjé.

Justin Koua a été d’abord interrogé dans les locaux de la Direction de la surveillance du territoire (DST) avant d’être incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Me Dadjé dénonce « une violation grave des droits fondamentaux » de son client, et affirme n’avoir pu assister à ses auditions.

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De son côté, le FPI a condamné une « arrestation de trop », fustigeant un pouvoir « liberticide ». Quant à l’expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, Doudou Diène, il regrette un événement de nature à entraver un peu plus une réconciliation en panne. « L’arrestation la semaine dernière du Secrétaire national de la Jeunesse du FPI, au siège de ce parti et sans mandat d’arrêt, constitue un message négatif qui n’est pas de nature à favoriser le dialogue », relève-t-il.

"Fragilisation sécuritaire"

Et d’ajouter : « Une vision nationale nourrie par les intérêts supérieurs du peuple ivoirien et une éthique politique nouvelle doivent l’emporter sur la compétition partisane et politicienne pour le pouvoir ».

Diène dénonce également une « fragmentation politique profonde » et une « fragilisation sécuritaire », insistant sur le besoin d’un « dialogue politique » qui s’articulerait notamment sur le statut légal de l’opposition, l’élaboration consensuelle de la Charte démocratique, la réforme de la Cour constitutionnelle et la réforme de la Commission électorale indépendante.

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« Les arrestations de plusieurs suspects après les attaques perpétrées par des personnes non identifiées trouvent leur fondement dans les nécessités d’enquêtes », a simplement répondu l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire auprès de l’ONU, Kouadio Ajoumani.

(Avec AFP)

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