Algérie : le site gazier de Tiguentourine prêt à redémarrer, selon Sonatrach
Le complexe gazier de Tiguentourine, ciblé par une prise d’otages meurtrière il y a près d’un mois, serait prêt pour un redémarrage partiel de ses activités. Les partenaires étrangers, eux, ne reviendront pas sur place avant trois mois.
Du 16 au 19 janvier, un commando jihadiste prenait d’assaut puis menait une prise d’otages sur le site gazier de Tiguentourine, près d’In Amenas, à 1 300 km au sud-est d’Alger. Au total, 37 otages étrangers, un Algérien et 29 ravisseurs furent tués lors de cette sanglante opération terroriste.
Près d’un mois plus tard, un responsable du groupe algérien Sonatrach a affirmé que le le site était prêt pour un redémarrage partiel. « Le train n°1 (du site de Tiguentourine) a satisfait toutes les assurances techniques et sécuritaires relatives à sa remise en service. Il est mis sous gaz dans l’attente de l’aval de la structure mère de l’installation », a indiqué le chef de division exploitation du site, Slimane Benazou, cité par l’agence officielle APS.
L’usine est gérée conjointement par l’Algérien Sonatrach, le Britannique BP et le Norvégien Statoil. Elle est située dans le Sahara et est à l’arrêt depuis le début de la prise d’otages, le 16 janvier.
Uniquement avec les Algériens
Le 31 janvier, Lotfi Benadouda, directeur général du site gazier, avait déclaré à la presse que « l’usine rouvrira dans moins d’un mois, mais uniquement avec les Algériens ». « Les partenaires étrangers ne reviendront pas avant trois mois », avait-il précisé en indiquant que pendant ce temps ils apporteraient « une assistance à distance ». « Nous sommes actuellement en stand-by en ce qui concerne cette partie (qui est), opérationnelle à 100% », a ajouté M. Benazou en marge d’une visite de députés algériens à cette installation gazière.
Le train n°3 « est actuellement isolé dans l’attente d’une inspection relevant de Sonatrach », selon la même source. Cette unité 3 de l’usine est celle où des ravisseurs islamistes ont tué, en se faisant exploser, leurs sept derniers otages étrangers le 19 janvier, lors de l’assaut final de l’armée algérienne. « Le train n°2 est épargné mais il est sous inspection », a, de son côté, précisé Kamel Houas, chef de division opérations de Tiguentourine, cité par l’APS.
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