Crise en Centrafrique : Bangui demande à la coalition Sékéla de quitter ses positions conquises

Alors que la rébellion centrafricaine a décrété lundi « l’arrêt de ses opérations », Bangui s’est dit prêt, lundi 24 décembre, dialoguer avec la coalition Sékéla, à condition que celle-ci se retire des positions conquises depuis le 10 décembre.  

François Bozizé, président de la république centrafricaine. © AFP

François Bozizé, président de la république centrafricaine. © AFP

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Publié le 24 décembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Les conditions d’un dialogue entre le gouvernement centrafricain et les rebelles de la coalition Séléka ne sont pas encore entièrement réunies. Dans un communiqué publié dimanche, le Séléka a « déclaré l’arrêt de ses opérations sur toutes ses positions en vue de permettre aux ONG humanitaires de porter secours aux personnes déplacées. (…) et demande au régime de François Bozizé d’observer un cessez-le-feu en vue de favoriser la préparation du dialogue (…) prévu à Libreville ».

La rébellion « se tient à la disposition des ONG afin d’organiser l’accès aux prisonniers » de l’armée régulière. Elle dit détenir « 39 éléments (…) faits prisonniers de guerre ». De son côté, Bangui s’est dit prêt, lundi 24 décembre, à dialoguer avec la rébellion à condition que les insurgés se retirent des positions conquises depuis le 10 décembre. « Le gouvernement (…) reste disponible pour le dialogue à Libreville (prôné par les chefs d’État d’Afrique centrale vendredi, NDLR) dès que le retrait des rebelles des localités occupées sera effectif », a affirmé le ministre de l’Administration du territoire, Josué Binoua, dans un communiqué.

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Réunis à N’Djamena vendredi, les chefs d’États de la Communauté économique des états d’Afrique centrale (CEEAC) avaient appelé au dialogue, tout en demandant à la rébellion de quitter « sous une semaine » les positions conquises. « Les rebelles, au lieu de se retirer, se sont emparés d’autres villes en violation flagrante de la décision des chefs d’État à Ndjaména, 24 heures seulement après le sommet », a protesté le ministre centrafricain.

"Provocations"

Le Séléka, qui a conquis trois nouvelles localités depuis samedi – dont l’importante ville de Bambari – malgré une promesse de « gel des opérations pour permettre le dialogue », a affirmé que ses actions étaient une réponse aux « provocations » de l’armée régulière, refusant de quitter ses positions sans cessez-le-feu préalable. « Le gouvernement demande par conséquent aux rebelles de cesser instamment les hostilités et de se retirer des localités occupées pour donner toutes les chances au dialogue de Libreville », poursuit-il dans ce texte.

Le Séléka, coalition de plusieurs factions, menace de renverser le gouvernement du président François Bozizé, exigeant « le respect » de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011. Les rebelles, qui avait repris les armes le 10 décembre pour réclamer le respect de différents accords de paix entre 2007 et 2011, tient toujours la ville diamantifère de Bria (centre), ainsi que plusieurs localités du nord.

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(Avec AFP)

 

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