Algérie : l’opposant historique Aït Ahmed annonce son retrait en 2013
L’opposant historique algérien Hocine Aït Ahmed a annoncé son intention de quitter la présidence du Front des forces socialistes (FFS), qu’il occupe depuis sa création en 1963, à l’issue d’un congrès prévu au deuxième trimestre de 2013.
![L’opposant historique algérien Hocine Aït Ahmed, président du Front des forces socialistes, le 6 © AFP/Archives – FAYEZ NURELDINE](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/12/22/022122012124024000000photo_1356171509756-1-0.jpg)
L’opposant historique algérien Hocine Aït Ahmed, président du Front des forces socialistes, le 6 © AFP/Archives – FAYEZ NURELDINE
L’opposant historique algérien Hocine Aït Ahmed a annoncé son intention de quitter la présidence du Front des forces socialistes (FFS), qu’il occupe depuis sa création en 1963, à l’issue d’un congrès prévu au deuxième trimestre de 2013, dans une lettre reçue samedi par l’AFP.
"Le moment est venu pour moi de passer le témoin (…) Je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice", écrit M. Aït Ahmed, 86 ans, dans cette lettre aux membres du conseil national du parti, réunis vendredi à Alger.
M. Aït Ahmed a toutefois assuré qu"’il rest(ait) encore (…) à l’écoute des militantes et des militants et en relation de confiance avec le comité d’éthique et le secrétariat national".
Cet opposant irréductible est le seul survivant des "fils de la Toussaint" qui avaient déclenché la guerre d’indépendance, le 1er novembre 1954.
Né le 20 août 1926 à Aïn El-Hammam (ex-Michelet), en Kabylie, Aït Ahmed est élu député de la première Assemblée nationale en 1962, mais il s’oppose à Ahmed Ben Bella, devenu président, et crée en 1963 le FFS et des maquis de résistance en Kabylie.
Arrêté en 1964, il est condamné à mort puis gracié. Il s’évade en avril 1966 et s’installe alors à Lausanne, en Suisse, d’où il rentrera à Alger en décembre 1989, après 23 ans d’exil. Les autorités avaient alors reconnu la légalité du FFS, dans la foulée du multipartisme.
En juillet 1992, il s’exile à nouveau puis signe en janvier 1995 l’accord de Sant’Egidio, à Rome, demandant au pouvoir d’ouvrir des négociations pour mettre fin à la guerre civile. Parmi les signataires, le Front islamique du salut (FIS, dissous).
En avril 1999, il se retire de l’élection présidentielle avec cinq autres candidats pour dénoncer une fraude annoncée en faveur de Abdelaziz Bouteflika, qui sera réélu en 2004 et en 2009. Il vit depuis en Suisse.
Le FFS compte 27 députés à l’Assemblée nationale sur 462.
© 2012 AFP
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