RDC : la CPI acquitte l’ex-chef de milice Mathieu Ngudjolo Chui

La Cour pénale internationale (CPI) a acquitté mardi 18 décembre l’ancien chef de milice congolais Mathieu Ngudjolo Chui. Il était accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité après l’attaque d’un village du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) ayant fait plus 200 morts en 2003.

L’ancien chef de milice congolais Mathieu Ngudjolo Chui à La Haye, le 18 décembre 2012. © AFP

L’ancien chef de milice congolais Mathieu Ngudjolo Chui à La Haye, le 18 décembre 2012. © AFP

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Publié le 18 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

La Cour pénale internationale a rendu son verdict sur le dossier Ngudjolo Chui. L’ancien milicien congolais, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité après l’attaque ayant fait 200 victimes à Bogoro en février 2003, a été acquitté.

« La chambre acquitte donc Mathieu Ngudjolo Chui de toutes les charges qui étaient retenues contre lui », a déclaré le juge français Bruno Cotte à La Haye, où siège la CPI.

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Les juges n’ont pas pu conclure, au vu de l’ensemble des éléments de preuves figurant au dossier, que « l’accusé était le chef des combattants Lendu ayant participé à l’attaque de Bogoro le 24 février 2003 », a ajouté le juge, soulignant qu’une audience aurait lieu à 13h30 (12h30 GMT) pour examiner la possibilité d’une libération immédiate.

"Effacer totalement" Bogoro

Ancien dirigeant présumé du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI), une milice de RDC, Mathieu Ngudjolo Chui était accusé d’avoir voulu « effacer totalement » la population du village de Bogoro, dans la région de l’Ituri.

Selon l’accusation, des combattants des ethnies Lendu et Ngiti du FNI, en collaboration avec des hommes de la Force de résistance patriotique en Ituri (FRPI), une autre milice, ont attaqué le village, tuant plus de 200 personnes.

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Les affrontements inter-ethniques entre milices qui se disputaient les terres de cette région riche en ressources naturelles, dont l’or ou le pétrole, avaient débuté en 1999 et ont, selon l’accusation, « dévasté » la zone. Selon les ONG, ces violences ont fait plus de 60 000 morts.

(Avec AFP)

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