Mission réussie pour Ayrault au Maroc, avant la visite de Hollande en Algérie

La visite de chef du gouvernement français Jean-Marc Ayrault, à l’occasion d’une « rencontre de haut niveau », s’est achevée jeudi 13 décembre par la signature d’accords de partenariats portant sur 280 millions d’euros.

Le Premier ministre français à Rabat le 13 décembre 2012. © AFP

Le Premier ministre français à Rabat le 13 décembre 2012. © AFP

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Publié le 14 décembre 2012 Lecture : 2 minutes.

À quelques jours du voyage officiel du président français, François Hollande, en Algérie, mal perçu dans certains médias marocains, c’est un « message de confiance » qu’ont tenu à martelé officiels des deux pays lors de la visite du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

Accords de partenariats

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Le déplacement du chef du gouvernement français, à l’occasion d’une « rencontre de haut niveau » (un séminaire intergouvernemental qui se tient tous les deux ans depuis 1997) s’est achevé jeudi 13 décembre par la signature d’accords de partenariats portant sur 280 millions d’euros. Tout au long de ses deux jours au Maroc – à Casablanca puis à Rabat-, le chef du gouvernement français, accueilli par son homologue Abdelilah Benkirane et reçu en audience par le roi Mohammed VI, a insisté sur le caractère d’« exception » de la relation « historique » entre les deux pays.

Le roi considère que ce voyage de François Hollande, son premier déplacement officiel au Maghreb, n’a « aucune incidence » sur les relations Paris-Rabat, il n’y a aucune « susceptibilité » de sa part, a assuré Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre français était accompagné de huit ministres, dont les poids lourds de son gouvernement, Laurent Fabius (Affaires étrangères), Manuel Valls (Intérieur) et Arnaud Montebourg (Redressement productif).

L’été dernier, les déclarations de ce dernier sur les délocalisations d’entreprises, via les centres d’appels, avaient choqué au Maroc. Les deux pays ont, cette fois, conclu de « favoriser la colocalisation ». Il s’agit d’accepter le principe que les investissements français au Maroc, « ont aussi des retombées positives sur l’économie française s’il y a une stratégie de partage de la valeur ajoutée », souligne-t-on côté français. Par ailleurs, les deux pays se sont engagés à favoriser la « mobilité », en assouplissant certaines mesures pour l’obtention de visas.

"Nous sommes le Maroc"

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Si la question des droits de l’homme a peu fait l’objet de déclarations publiques, une source diplomatique française a assuré que le thème avait été abordé durant les entretiens bilatéraux, par le Premier ministre mais aussi par Laurent Fabius « qui a soulevé des points précis ». « On aborde tout, mais de façon respectueuse des partenaires dans un pays qui est indépendant », a déclaré Jean-Marc Ayrault. « Nous n’avons pas une attitude hautaine et donneuse de leçon », a-t-il dit, soulignant que « la France est attachée à certains principes et certaines valeurs qu’elle entend défendre partout : liberté d’expression et liberté de la presse ». Peu avant, il avait salué les « réformes démocratiques » engagées par le Maroc, considérant le pays comme « un pôle de stabilité » dans le Maghreb.

« Je ne vais pas vous dire que notre système est parfait », a déclaré Abdelilah Benkirane, soulignant que les Européens devaient « prendre les choses comme ça (…). Nous ne sommes pas une copie de la France (…), nous sommes de très bons amis, on se donne la main, mais nous sommes le Maroc ».

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(Avec AFP)

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