Le Moyen-Orient salue Obama, en attendant des actes

Le Moyent Orient  a salué la prise de fonctions du président américain Barack Obama, espérant des avancées sur les sujets chauds de la région comme le conflit israélo-palestinien, une « priorité » pour l’Egypte.

Publié le 22 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

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Obama président: toutes les réactions

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"La région attend avec impatience (de voir) la manière dont vous allez, dès le premier jour de votre entrée en fonctions, faire face à la cause palestinienne car il s’agit d’une priorité urgente et de la clé de toutes les autres crises difficiles du Moyen-Orient", a affirmé le président égyptien Hosni Moubarak à l’adresse de son homologue américain.

En Jordanie, le roi Abdallah II a souligné, lors d’un entretien téléphonique avec le président Obama, "l’importance d’une implication américaine rapide dans des négociations sérieuses et efficaces en vue de parvenir le plus tôt possible à la solution à deux Etats", palestinien et israélien, vivant côte-à-côte en paix, selon un communiqué officiel.

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M. Obama, qui a multiplié mercredi les appels aux dirigeants régionaux, a annoncé qu’il mettrait en place une équipe prête à s’engager dans le processus de paix au Proche-Orient dès sa prise de fonctions.

En Syrie, pays dont les relations sont au plus bas avec les Etats-Unis depuis l’invasion de l’Irak, le président Bachar al-Assad a félicité M. Obama et exprimé le souhait de son pays d’ouvrir un "dialogue fructueux" avec Washington, basé sur les intérêts communs et le respect mutuel, qui conduirait à une paix juste et globale dans la région fondée sur les résolutions de l’ONU".

Israël a de son côté affiché sa sérénité quant à la poursuite de ses liens privilégiés avec Washington. "La politique des Etats-Unis ne va certainement pas changer sur le fond", a estimé le vice-Premier ministre Haïm Ramon.

"Cette politique se fonde sur deux principes: la lutte contre le terrorisme et la nécessité de parvenir à une paix sur la base de deux Etats", a-t-il dit.

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Dans le Golfe, le quotidien saoudien Al-Hayat souligne que Barack Obama "ne compromettra pas l’alliance structurelle de son pays avec Israël". Le Saudi Gazette espère toutefois qu’après "huit années d’engagement américain catastrophique", Washington fera preuve d’une approche "plus équilibrée et plus intelligente".

Pour Al-Quds, principal quotidien des territoires palestiniens, un changement de politique sur le conflit israélo-palestinien va "améliorer l’image des Etats-Unis dans le monde arabe".

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Le mouvement islamiste Hamas, cible d’une opération meurtrière israélienne de 22 jours dans la bande de Gaza, a appelé Barack Obama à tirer les leçons des "erreurs" de son prédécesseur, affirmant qu’il le jugerait sur ses "actes".

Dans son discours d’investiture, M. Obama a tendu la main au monde arabo-musulman en lui proposant "une nouvelle approche fondée sur l’intérêt et le respect mutuels".

L’Organisation de la conférence islamique, qui rassemble 1,5 milliard de musulmans de 57 pays, espère de l’administration Obama "le début d’un dialogue plus fructueux et mieux informé entre l’Occident et le monde musulman".

Barack Obama devra aussi gérer d’autres dossiers importants, comme le retrait des troupes d’Irak, qu’il souhaite appliquer "de façon responsable".

Dans le quotidien chiite irakien Badr, cheikh Hamid al-Maala, le porte-parole du Conseil suprême islamique en Irak espère qu’il mènera à bien "l’ambition commune en matière de sécurité et de lutte conte le terrorisme".

L’Iran, visé par des sanctions internationales pour son programme nucléaire controversé, préfère "attendre pour voir quelles seront les actions politiques du gouvernement américain", selon le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki.

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