Mali : le Premier ministre Diarra parle de « tentative de déstabilisation »

Le Premier ministre malien de transition, Cheick Modibo Diarra, a donné sa première interview après le début des combats à Bamako entre les ex-putshistes et les militaires « Bérets rouges » favorables à l’ancien président malien Amadou Toumani Touré.

Cheick Modibo Diarra se veut rassurant : « Il n’y a pas lieu de se paniquer. » © AFP

Cheick Modibo Diarra se veut rassurant : « Il n’y a pas lieu de se paniquer. » © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 2 mai 2012 Lecture : 1 minute.

Pour sa première interview après les combats qui ont fait rage lundi et mardi à Bamako entre des militaires fidèles à l’ancien président Amadou Toumani Touré (ATT) et l’ex-junte malienne qui l’a renversé, le Premier ministre de transition, Cheick Modibo Diarra, a été très ferme. « Nous avons assisté à une tentative de déstabilisation du pays ces dernières 48 heures, qui se sont soldées par une victoire, temporaire, pas complète encore, de notre armée et de nos forces de sécurité, constituées notamment des ex-putschistes », a-t-il dit.

« Il y a encore quelques éléments civils et armés [Bérets rouges, commandos parachutistes fidèles à ATT, NDLR] dans la nature, ce qui justifie la présence massive de nos forces armées et de sécurité dans la ville de Bamako, afin de sécuriser la population, le business et les bureaux », a-t-il ajouté.

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"Persistance"

« J’aurais préféré attendre que toutes ces opérations soient terminées afin de venir vous faire le point moi-même, mais comme nous voyons qu’il y a cette persistance, cette persévérance dans la tentative de déstabiliser le Mali, je viens donc vous faire ce communiqué intermédiaire », a-t-il enfin expliqué. Avant de conclure : « Restez calme, il n’y a pas lieu de paniquer ».

Selon un nouveau bilan des affrontements, ceux-ci auraient fait au moins 22 morts et des dizaines de blessés dans les deux camps ainsi que parmi les civils. La situation restait  tendue mercredi à Bamako, où l’on entendait encore des tirs sporadiques alors que le leader des Bérets rouges, le colonel Abidine Guindo, restait introuvable. L’ex-junte a fait évacuer l’ORTM, la télévision nationale, provoquant la panique dans le quartier.

(Avec AFP)

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