Guinée : un mémorandum de l’opposition pour des élections « apaisées »

L’opposition guinéenne a remis au gouvernement un mémorandum sur les prochaines élections légilslatives, réclamant qu’elles se déroulent « dans un climat apaisé ». Un geste qui ressemble à tentative de normalisation de ses rapports avec Alpha Condé, après la libération d’une quarantaine de ses membres.

Le président guinéen Alpha Condé, le 1er août 2011 à Washington. © Nicholas Kamm/AFP

Le président guinéen Alpha Condé, le 1er août 2011 à Washington. © Nicholas Kamm/AFP

Publié le 18 août 2011 Lecture : 2 minutes.

Le ministre guinéen de l’Administration du territoire, Alhassane Condé, a rencontré mercredi le « Collectif des partis politiques pour la finalisation du processus électoral ». Lequel a profité de l’occasion pour remettre au ministre un mémorandum sur les élections législatives à venir.

Plusieurs partis d’opposition sont membres de ce collectif, parmi lesquels l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), de Cellou Dalein Diallo, et l’Union des forces républicaines (UFR), de l’ex-Premier ministre Sidya Touré.

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Selon le texte de son mémorandum, le Collectif souhaite « aller à des élections libres, transparentes, dans les meilleurs délais et dans un climat apaisé ». Il demande pour cela que des accords de principe soient trouvés sur « la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la révision du fichier électoral », et plaide aussi pour « la neutralité de l’administration publique et l’accès égal des partis politiques du Collectif aux médias ». Alhassane Condé a assuré qu’il tiendrait l’opposition rapidement informée de la suite de sa démarche.

Dialogue et boycott

Cette rencontre entre le ministre et les représentants de l’opposition intervient après « les journées de dialogue » organisées du 10 au 12 août, qui ont été marquée par le boycott d’un certain nombre de partis qui réclamaient des garanties préalables. Ces assises organisées à l’initiative du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSC-G) réunissaient des représentants des services publics, de la majorité parlementaire, de la commission électorale, mais aussi des ONG et des associations. Elles devaient déboucher sur des recommandations sur le fichier électoral, le renforcement de la Ceni et des solutions consensuelles par rapport à toutes les étapes du processus électoral. Le mémorandum de l’opposition semble être un signe de rapprochement après la libération d’une quarantaine d’opposants, qui ont été grâciés par Alpha Condé le 16 août.

La Guinée doit organiser à la fin de l’année des législatives qui parachèveront son processus de transition démocratique. Ce scrutin aurait théoriquement dû se tenir dans les six mois suivant l’investiture du président Alpha Condé, qui a prêté serment le 21 décembre 2010.

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0cm; (Avec AFP)
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