Libye : les rebelles disent avancer dans Brega, Kadhafi dément

Les rebelles libyens confirment avoir pris le contrôle de la ville de Brega et tentent désormais de progresser dans ce site pétrolier. Le régime du colonel Kadhafi dément formellement ces informations.

Des rebelles libyens en route pour Brega, le 18 juillet 2011 à Ajdabiya. © AFP

Des rebelles libyens en route pour Brega, le 18 juillet 2011 à Ajdabiya. © AFP

Publié le 20 juillet 2011 Lecture : 2 minutes.

« Les troupes d’élite (pro-Kadhafi) se sont retirées. Elles sont parties. Les soldats qui restent dans la ville sont coincés », a déclaré Abdelrazag Elaradi, un membre du Conseil national de transition (CNT).

Les rebelles libyens sont formels : Brega est entre leurs mains, et ils tentent désormais d’avancer davantage dans ce site pétrolier, situé à l’est du pays. Pour la plupart, les combattants ne sont pas encore entrés dans la ville, ralentis dans leur avancée par la présence de mines sur le terrain, ont déclaré les insurgés.

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Selon des sources médicales et la rébellion, quelque 45 insurgés ont été blessés et 7 autres ont trouvé la mort lors des combats autour de Brega qui, après plusieurs jours, ont conduit à la victoire des rebelles.

Seuls 150 à 200 soldats pro-Kadhafi resteraient dans la ville, d’après un porte-parole de la rébellion.

« Nous sommes arrivés par le sud, nous n’avons vu aucun signe des troupes de Kadhafi à l’intérieur de Brega », raconte Maghri Faraj, un jeune soldat rebelle blessé.
Prochaine étape donc, repousser les quelques loyalistes restant à portée de tir de Brega jusqu’à Uqayla, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest.

Ces informations sont formellement démenties par les autorités de la Jamahiriya, qui assurent que Brega reste « complètement sous le contrôle » des forces du régime Kadhafi, « aidées par les tribus et les volontaires ».

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Une situation "très fluide et très changeante"

Roland Lavoie, le porte-parole de l’Otan en Libye, qui n’a confirmé la position d’aucun des deux camps, a déclaré que la situation dans la ville était « très fluide et très changeante ».

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Malgré ce manque d’informations, les États-Unis se montrent confiants. Le pays a assuré, par la voix du porte-parole de la présidence, que « tous les indicateurs » prouvent que Kadhafi « contrôle de moins en moins de territoire, l’opposition est à l’offensive dans de nombreux endroits du pays ».

Le « Guide » libyen a été exhorté à quitter le pouvoir par la diplomatie américaine, qui a engagé des discussions avec son régime. Une information confirmée par les autorités de la Jamahiriya, qui voient dans ce dialogue « une première étape », même si les États-Unis assurent, eux, qu’aucune autre rencontre n’aura lieu.

La mise en difficulté du dictateur libyen a également été évoquée par le ministre français de la Défense, Gérard Longuet. « Je pense profondément que le compte à rebours est engagé et que, dans ce type d’opération, les choses peuvent aller plus vite qu’on ne le pense », a-t-il prédit.

"Jusqu’à la dernière goutte"

Les pro-Kadhafi manqueraient désormais de carburant et d’argent liquide, selon les États-Unis. Ce qui ne décourage par Mouammar Kadhafi, toujours persuadé de sa victoire. Le colonel a assuré avoir « des millions de Libyens » à ses côtés. « Nous sommes chez nous et nous allons nous battre jusqu’à la dernière goutte pour défendre notre honneur, notre pétrole et nos richesses », s’est-il avancé dans un nouveau message sonore.

Dans le sud-ouest de la Libye, l’heure est désormais à l’organisation de la prochaine bataille du côté du camp rebelle. « On espère qu’elle aura lieu avant le ramadan », a déclaré le commandant Mokthar Lakhdar, à Goualich. « Nous attendons l’ordre de Benghazi. Pour le moment, dans toutes les villes que nous avons prises, nous organisons nos forces », a-t-il précisé.

(Avec AFP)
 

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