DSK plaide non coupable et marche vers son procès

En plaidant non coupable lors d’une audience devant le tribunal de Manhattan, le 6 juin, Dominique Strauss-Kahn ouvre la voie à son procès. Il devrait y être confronté à Nafissatou Diallo, une jeune Guinéenne qui l’accuse d’agression sexuelle. En attendant la prochaine audience, fixée au 18 juillet, il peut avoir accès à son dossier pour préparer sa défense.

DSK et son épouse Anne Sinclair arrivent au tribunal de Manhattan, le 6 juin 2011. © Reuters

DSK et son épouse Anne Sinclair arrivent au tribunal de Manhattan, le 6 juin 2011. © Reuters

Publié le 6 juin 2011 Lecture : 2 minutes.

Personne ne s’attendait vraiment à ce que Dominique Strauss-Kahn revienne sur ces précédentes déclarations. Mais désormais, la question « procès ou pas procès » semble – au moins momentanément – résolue. Au bras de son épouse Anne Sinclair, l’ancien directeur général du Fond monétaire international (FMI) s’est présenté devant le tribunal de Manhattan où il était convoqué pour répondre à l’unique question posée par le juge – mais réitérée pour chacun de sept chefs d’accusation : « Plaidez-vous coupable ou non coupable ? »

Sans surprise, DSK a opté pour la seconde option. Le Français s’engage ainsi à se défendre dans quelques mois contre l’État de New York, et encourt une peine de 15 à 74 ans de prison. En arrivant au tribunal, il a dû affronter les huées des femmes de chambre venues manifester leur solidarité avec la victime présumée, Nafissatou Diallo, une Guinéenne de 32 ans.

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Confrontation DSK – Nafissatou Diallo

Principale témoin à charge dans cette affaire, celle-ci sera présente au procès, pour lequel DSK répondra notamment aux chefs d’inculpation de tentative de viol, agression sexuelle au premier degré, attouchements non consentis, « emprisonnement illégal » au second degré et agression sexuelle au troisième degré. Confiant, l’un de ses avocats, Me Benjamin Brafman a déclaré pouvoir « prédire qu’il sera relaxé ».

Me Kenneth Thompson, l’avocat de la plaignante, Nafissatou Diallo, a évoqué quant à lui des « crimes graves » et affirme que sa cliente est « traumatisée » et ne peut plus travailler. « Elle se bat pour sa dignité et son amour-propre en tant que femme, elle se bat pour toutes les femmes qui ont été agressées sexuellement dans le monde », a-t-il lancé devant les journalistes.


Des femmes de chambre manifestent contre DSK, en dehors du tribunal.
© Reuters

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Accès au dossier

En plaidant non coupable, Dominique Strauss-Kahn peut désormais avoir accès aux pièces de son dossier, notamment le témoignage de la victime présumée devant le grand jury, mais aussi les preuves matérielles retenues contre lui par le bureau du procureur de New York. La prochaine audience a été fixée au 18 juillet – date à laquelle le procès pourrait débuter, en toute hypothèse.

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S’il avait plaidé coupable, DSK aurait écopé, sans passer par la case procès, d’une peine de cinq ans minimum de prison, d’après les experts. Depuis le 14 mai, date de son arrestation, il a passé six nuits derrière les barreaux, avant de rejoindre le 20 mai, en liberté surveillée, une luxueuse maison de plus de 600 mètres carrés d’un quartier riche de Manhattan. (avec AFP)


Pendant l’audience du 6 juin, qui n’aura duré que quatre minutes.
© Reuters

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