Maryse Condé, entre quête identitaire et chaos

Grande figure de la littérature française et afro-caribéenne, Maryse Condé vient de publier « En attendant la montée des eaux ». Un récit poignant, traversé par le chaos, autour de trois hommes en quête d’identité.

L’auteure a été la présidente du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CPMHE). © AFP

L’auteure a été la présidente du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CPMHE). © AFP

Publié le 12 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

La Guadeloupéenne Maryse Condé ne se reconnaît guère dans cette idéologie de la créolité que défendent avec tant d’ardeur ses camarades de la Martinique. Ses récits à elle sont des grandes sagas qui enjambent plusieurs continents, notamment l’Afrique et l’Amérique reliées par une passerelle de quête des origines.

Son nouveau roman En attendant la montée des eaux* qui vient de paraître ne déroge pas à la règle. Ses protagonistes sont malien, guadeloupéen et libanais. Trois hommes en quête d’eux-mêmes. Un destin commun les conduit à Port-au-Prince, en Haïti sur la trace d’une belle antillaise aux yeux bleus. Le récit commence par une naissance mouvementée et se clôt sur le tragique tremblement de terre du 12 janvier, qui est vécu comme l’aube d’un nouvel avenir, plus solidaire.

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S’éloignant de son thème habituel de revendication et de réalisation féministes, Condé renouvelle son matériau romanesque dans ce nouvel opus qui constitue peut-être un énième tournant dans l’œuvre considérable de la grande dame des Antilles. En attendant la montée des eaux est le dix-neuvième roman de Maryse Condé qui s’est fait connaître dans les années 1980 en publiant Ségou, son best-seller en deux volumes qui évoque l’histoire de l’ancien empire du Mali.

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* En attendant la montée des eaux, par Maryse Condé, Éditions JC Lattès, 364 pages, 19 euros. 

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