Gernot Rohr : « Le Gabon ne dispose pas d’un gros réservoir de joueurs »

Coorganisateur de la CAN 2012 avec la Guinée Équatoriale, le Gabon a misé sur le Franco-Allemand Gernot Rohr pour faire de sa sélection nationale un hôte de taille face aux grandes équipes africaines. Entretien avec le dompteur des Panthères.

Gernot Rohr a entraîné le FC de Nantes en Ligue 1 française, en 2009. © AFP

Gernot Rohr a entraîné le FC de Nantes en Ligue 1 française, en 2009. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 13 septembre 2010 Lecture : 2 minutes.

JEUNE AFRIQUE : Gernot Rohr, vous êtes le sélectionneur du Gabon depuis un peu plus de six mois. Votre mission consiste-t-elle à reconstruire le football gabonais ?

GERNOT ROHR : Oui, d’une certaine façon Alain Giresse, mon prédécesseur, avait fait du bon travail en qualifiant les Panthères pour la CAN 2010. Mon objectif est de constituer un groupe de joueurs plus large. Il y a des cadres, comme Cousin, Mouloungui, Ecuele Manga ou Issiémou, les jeunes qui représentent l’avenir comme les frères Aubameyang, mais je souhaite trouver des mecs qui pourraient renforcer la sélection. C’est pour cela que j’ai organisé peu de temps après mon arrivée un stage de détection. Il y avait des joueurs venus de divisions inférieures françaises ou de championnats méconnus, dont l’Islande. Ce n’est pas toujours évident, car le Gabon est un petit pays, et il ne dispose pas d’un gros réservoir de joueurs…

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Vous avez également choisi de passer beaucoup de temps au Gabon…

Un sélectionneur doit s’imprégner du climat local, afin notamment d’observer les matchs de championnat, les sélections de jeunes. Pierre Aubame (un ancien international, NDRL), qui est mon adjoint est le sélectionneur de l’équipe nationale locale, et notre collaboration est fructueuse. Ce que je regrette, c’est que nous ne puissions pas disputer de matches internationaux chez nous, puisque les stades sont en rénovation ou en construction pour la CAN 2012.

Justement, il y aurait quelques retards dans ce domaine…

Non, non… Je suis confiant, je vois les choses avancer, à Libreville comme à Franceville. Le pays sera prêt, il n’y a aucune inquiétude à avoir… Il y a déjà un enthousiasme énorme autour de la sélection et de la CAN.

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Vous avez encore une quinzaine de mois avant le début de la compétition. Quel est votre programme d’ici à janvier 2012 ?

Je veux absolument que l’équipe joue à chaque date Fifa. En octobre, nous irons affronter le Qatar et Oman, et nous cherchons un adversaire africain pour le 17 novembre. Et l’année prochaine, nous allons disputer des matches amicaux, et je vais organiser des stages pour tester des joueurs et travailler des systèmes. Six mois avant le début de la compétition, je devrais m’appuyer sur un groupe de 25 ou 26 joueurs, avec eux nous préparerons la phase finale. Car janvier 2012, c’est demain…

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