Cedeao : bagarre pour la présidence de la Commission
Le Bénin et le Burkina Faso se disputent la présidence de la Commission de la Cedeao. Pendant que l’arbitre nigerian Goodluck Jonathan compte les points.
« Le président béninois Boni Yayi n’a rien lâché, mais Djibril Bassolé, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, est resté inflexible », déplore-t-on au Bénin au lendemain du sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Abuja, 18 octobre). Les deux pays se disputent la présidence de la Commission de l’organisation, poste occupé, à titre provisoire, par le Ghanéen James Victor Gbeho depuis le départ, début 2010, de son compatriote Mohamed Ibn Chambas.
Les autorités béninoises plaident pour une rotation par ordre alphabétique – un critère retenu en 2006 – et font valoir que leur pays n’a jamais occupé de poste dirigeant au sein de la Cedeao. Les Burkinabè insistent sur le rôle de Blaise Compaoré dans la résolution des conflits dans la région. Prochaine étape en décembre, lors du prochain sommet. D’ici là, le match devrait être arbitré par Goodluck Jonathan, chef de l’État nigérian et président en exercice de la Cedeao. Jean-Marie Ehouzou, le candidat béninois (et ancien ministre des Affaires étrangères) se déclare « optimiste ».
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