Libye : deux hôpitaux gérés en sous-traitance et dans l’urgence

Le français Denos Health Management gère deux structures à Benghazi en Libye, fief des insurgés.

Un patient à l’hôpital de Benghazi. © Reuters

Un patient à l’hôpital de Benghazi. © Reuters

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Publié le 6 septembre 2011 Lecture : 1 minute.

Santé : carences et avancées sur le continent
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Santé : carences et avancées sur le continent

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Si Denos Health Mana­gement entend bouleverser le milieu de la gestion hospitalière dans les pays à développement intermédiaire, pour l’instant c’est davantage le Printemps arabe qui bouscule la société, basée en France. Il faut dire que celle-ci a démarré ses activités en septembre 2009, dans la Libye de Kadhafi, en signant un contrat de cinq ans pour la gestion du grand hôpital de… Benghazi. Alors que la ville est devenue le fief des opposants au « Guide », l’établissement s’est transformé en hôpital de guerre, accueillant dans un premier temps les victimes de l’offensive de l’armée libyenne, puis les blessés venant du front, plus à l’ouest. « Il y avait 2 000 personnes qui y travaillaient, aujourd’hui il y en a 400, dont une dizaine de médecins », explique Pierre Vincent, fondateur de Denos.

Partage de savoir-faire

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La mission de Denos au sein du Benghazi Medical Center ? Gérer l’hôpital de manière opérationnelle et administrative, mais aussi partager son savoir-faire et former les équipes, avec l’aide de médecins et d’infirmiers venus de l’étranger. Le Benghazi Medical Center regroupe aujourd’hui neuf nationalités. Denos gère aussi un hôpital privé à Benghazi et deux autres à Oman. « Notre vocation est de répondre aux besoins croissants des structures de santé dans ces pays et de transmettre le savoir, précise Pierre Vincent. On met à disposition des équipes d’experts, de consultants, de personnels de santé et de praticiens hospitaliers confirmés. »

La concurrence existe. « Nous étions quatre sur l’appel d’offres de Benghazi, il y avait notamment des Britanniques et des Sud-Africains », raconte Pierre Vincent, avant de nuancer : « Mais l’hôpital, peu de monde s’y intéresse, car c’est compliqué. » Premier opérateur francophone, Denos espère à terme pénétrer les marchés d’Afrique de l’Ouest. 

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