France – Afrique : Veolia s’en va
Le groupe français veut se désengager de 37 pays, notamment en Afrique.
Rien ne va plus chez Veolia Environnement. Le géant français de l’eau, de la propreté, de l’énergie et des transports a annoncé le 4 août une perte nette semestrielle de 67,2 millions d’euros, plombée par des dépréciations d’actifs de 800 millions d’euros. Ces résultats décevants – malgré un chiffre d’affaires en hausse de 15,5 % – sont dus aux piètres performances de ses filiales en Europe du Sud et en Afrique du Nord. Du coup, le groupe va réduire sa présence internationale de 77 pays à 40. L’Afrique, où il a réalisé 617 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010 (5 % du total mondial), ne devrait pas être épargnée. Veolia a déjà annoncé sa sortie de deux contrats à Rabat (gestion des bus) et à Alexandrie (assainissement).
Spéculations
Mais la stratégie de recentrage géographique et sectorielle n’étant pas encore connue, les spéculations vont bon train. Au Maroc, où Veolia est critiqué pour ses tarifs élevés, une négociation difficile a commencé avec les autorités pour le renouvellement des contrats d’eau et d’électricité à Rabat et à Tanger. Va-t-il persévérer ? Au Niger, le chiffre d’affaires annuel du groupe est inférieur au seuil de 30 millions d’euros évoqué par le PDG, Antoine Frérot, pour distinguer un contrat prioritaire. Le pays sera-t-il conservé dans le portefeuille ? Enfin, la Société gabonaise d’eau et d’électricité est enlisée dans un conflit avec Libreville sur la responsabilité des investissements. Le groupe pourrait vouloir ôter cette épine de son pied. Verdict de la direction à la fin de l’année.
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