Crise ivoirienne : risque de panne de courant
Réquisitionnée depuis le 26 janvier par le gouvernement Gbagbo, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) opère sous le contrôle d’hommes en armes. Une décision dont la société avait été prévenue une semaine auparavant par un courrier du ministre de l’Énergie. Dans la soirée du 26 janvier, les équipes de la CIE, qui distribue et commercialise l’électricité, ont été contraintes de couper le courant dans le nord du pays. Mis dans une situation délicate, les actionnaires (le holding Finagestion, détenu majoritairement par le capital-investisseur américain Emerging Capital Partners) ont averti le gouvernement d’Aké N’Gbo de leur opposition à cette réquisition ainsi que de leur décision d’en informer les Ivoiriens.
De plus, la CIE commence à éprouver des difficultés pour régler les factures auprès des producteurs de gaz naturel (Afren CI, Foxtrot International et Canadian Natural Resources) qui alimentent les trois centrales thermiques d’Abidjan. La raison ? L’État n’honore plus ses engagements depuis plus de trois mois et accumule des arriérés de 61 millions d’euros auprès de l’entreprise. La CIE a déjà transmis un plan d’urgence aux autorités et prévoit d’arrêter la production en mars si l’État ne règle pas sa dette. D’ici là, les coupures intempestives d’électricité pourraient revoir le jour.
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