Promouvoir l’intégration, selon Mo Ibrahim
Il est des thèmes qui sont chers à Mo Ibrahim. L’ex-homme d’affaires d’origine soudanaise n’a pas manqué de le rappeler lors du forum annuel de sa fondation, qui se tenait les 20 et 21 novembre à Maurice. Devant un parterre de personnalités, Mo Ibrahim a pris soin de réaffirmer son attachement à l’intégration régionale. « Imaginez si la Chine était constituée de 53 provinces autonomes, chacune avec ses lois, ses douanes, ses monnaies… Où en serait la Chine aujourd’hui ? Mon sentiment est qu’elle serait dans une situation pire que l’Afrique », a-t-il déclaré.
Mo Ibrahim part d’un constat : 89 % des échanges des pays d’Afrique sont réalisés avec des partenaires non africains. « L’Afrique exporte tout ce qu’elle produit et importe tout ce qu’elle consomme », a-t-il regretté. Le continent a pourtant des outils à disposition, souligne la fondation : chacun de ses pays appartient en moyenne à deux organisations sous-régionales. L’idée est donc d’améliorer leur efficacité. À Maurice, des leaders institutionnels et du monde des affaires étaient mis à contribution. Parmi eux, le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, celui de la Commission de l’Union Africaine, Jean Ping, ou encore la star sénégalaise Youssou N’Dour.
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