Double blâme
« Une série de violations des droits de l’homme ont été commises par les forces israéliennes », a conclu le panel d’experts du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 22 septembre, dans son rapport sur le drame qui, le 31 mai dernier, a frappé une flottille turque acheminant du matériel humanitaire vers Gaza, sous blocus depuis 2007. Ce raid israélien avait provoqué la mort de neuf Turcs.
Les experts, qui n’ont pas pu enquêter en Israël, estiment que cette intervention en haute mer n’était pas justifiée en droit et que les forces israéliennes ont agi avec « un degré de brutalité inacceptable ». Assassinats prémédités, traitements inhumains, mauvais traitements des prisonniers sont, entre autres, recensés. Au moins six des décès résulteraient d’exécutions sommaires contre des personnes qui ne se défendaient pas.
« Ce rapport est partial et extrémiste », a immédiatement réagi le ministère israélien des Affaires étrangères. « Les preuves sont trop accablantes pour être rationnellement contestées », affirme pourtant le rapport, qui a été salué par les autorités turques.
Le panel d’experts déplore « la mauvaise image acquise par Israël à cause de son impunité et de son intransigeance », mais recommande toutefois aux militants de ne pas mélanger activités humanitaires et politiques.
La veille, le Conseil des droits de l’homme avait rendu un autre rapport, évaluant les enquêtes respectives menées par Israël et l’Autorité palestinienne sur le déroulement des combats à Gaza de décembre 2008 et janvier 2009. Ces enquêtes sont toutes deux « incomplètes », bien que la coopération ait été plus grande du côté palestinien, conclut le Conseil. Le rapport Goldstone, qui les avait exigées, recommandait de recourir à la Cour pénale internationale au cas où elles ne se révéleraient pas satisfaisantes.
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