Peut-on rire de Ben Laden ?
Spécialisés dans les films à gros budget fondés sur des drames familiaux, les studios de Bollywood produisent aussi depuis quelques années des films plus légers qui sortent des sentiers battus et connaissent un certain succès auprès du public indien. C’est le cas de Tere Bin Laden (« sans toi, Ben Laden »), qui fait un tabac dans les salles obscures de Delhi et de Bombay.
Cette comédie satirique avec, dans le rôle principal, le top-modèle et chanteur pakistanais Ali Zafar évoque les heurs et malheurs d’un jeune reporteur, pakistanais lui aussi, qui, pour pouvoir émigrer aux États-Unis, tente de se faire connaître en réalisant une fausse interview d’Oussama Ben Laden. À cette fin, il met en scène un figurant qui se trouve être le sosie du chef d’Al-Qaïda. L’aventure conduit inévitablement à des quiproquos et à des malentendus, qui, au-delà de leur aspect comique, révèlent certains dysfonctionnements de la société.
« Un jour, victime d’une terrible migraine, j’ai mis une écharpe autour de ma tête pour avoir moins mal. Quand ma femme m’a vu, elle m’a dit en rigolant que je ressemblais à Ben Laden. C’est ce qui m’a donné l’idée de faire un film sur ce sujet », raconte Abhishek Sharma, le réalisateur.
Le 16 juillet, le film est sorti dans plusieurs pays : Inde, Australie, Royaume-Uni, Malaisie, Singapour et Émirats arabes unis, etc. En revanche, il a été interdit au Pakistan par le Conseil de la censure. Par crainte d’attentats terroristes.
L’affiche du film de Abhishek Sharma. (Prod.)
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