Un gros chèque pour Eramet

L’État gabonais entend monter au capital de la société minière française Eramet.

La mine de manganèse de Moanda, dans le Haut-Ogooué, exploitée par la Comilog. © Antonin Borgeaud/Eramet

La mine de manganèse de Moanda, dans le Haut-Ogooué, exploitée par la Comilog. © Antonin Borgeaud/Eramet

Publié le 1 juin 2010 Lecture : 1 minute.

L’État gabonais s’efforce d’accroître son contrôle sur l’exploitation de ses ressources minières. Outre la création prochaine d’une compagnie pétrolière nationale, la Gabon Oil Company (GOC), il a, début mai, informé le groupe minier français Eramet de sa double intention d’acquérir entre 10 % et 15 % de son capital et de porter sa participation de 25 % à 33 % dans celui de sa filiale gabonaise, la Comilog. Le groupe s’étant déclaré « très ouvert » à cette proposition, les négociations s’ouvriront autour du 15 juin, à Paris. La Comilog exploite le gisement de Moanda (Haut-Ogooué), qui produit entre 2 millions et 3 millions de tonnes de manganèse par an et dispose d’un potentiel estimé entre soixante et soixante-dix ans.

Le Gabon peut s’appuyer sur un précédent : la Société territoriale calédonienne de participation industrielle (STCPI) détient 34 % de la société Le Nickel, une filiale d’Eramet, et 4,06 % du capital du groupe. Les circonstances lui sont en outre favorables, le groupe nucléaire français Areva (26 % du capital) cherchant à se désengager d’Eramet. Pour arriver à ses fins, Ali Bongo Ondimba devra néanmoins signer un très gros chèque – entre 600 millions et 700 millions d’euros – pour simplement acquérir 10 % du capital d’Eramet.

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