Dov Zerah, le choix de Sarkozy à la tête de l’AFD

Le candidat favori de l’Élysée a finalement obtenu le poste tant convoité de directeur général de l’Agence française de développement.

Le nouveau directeur général de l’Agence française de développement. © Meigneux/SIPA

Le nouveau directeur général de l’Agence française de développement. © Meigneux/SIPA

Publié le 27 mai 2010 Lecture : 2 minutes.

Voilà une nomination qui ne manquera pas de susciter commentaires et spéculations dans les petits milieux de la Françafrique. Après un long suspense entretenu par l’Élysée, Nicolas Sarkozy a tranché, le 19 mai, et retenu, semble-t-il, celui qui a toujours eu sa préférence.

La candidature d’Ambroise Fayolle (administrateur pour la France au FMI et à la Banque mondiale) était défendue par la ministre de l’Économie, Christine Lagarde, et celle de Philippe de Fontaine Vive (vice-président de la Banque européenne d’investissement) par Claude Guéant, le secrétaire général de l’Élysée. Mais Dov Zerah (55 ans), énarque et magistrat à la Cour des comptes, a été choisi pour la direction générale de l’Agence française de développement (AFD), pivot de l’aide au développement (6,2 milliards d’euros en 2009, dont 2,6 milliards en Afrique).

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Les questions africaines ne lui sont pas étrangères. Directeur de cabinet du ministre de la Coopération, Michel Roussin, en 1993, Zerah a été numéro trois de la Caisse française de développement – aujourd’hui l’AFD –, président de la Compagnie française pour le développement des fibres textiles – devenue ensuite Dagris – avant de rejoindre la direction des Monnaies et Médailles, au ministère de l’Économie.

Conseiller municipal UMP de Neuilly-sur-Seine depuis 2008, il est aussi une vieille connaissance de Nicolas Sarkozy, qui a sans doute préféré placer un homme de confiance à la tête de l’agence, devenue l’un des seuls leviers tricolores d’influence dans les pays du Sud. D’autant que ce choix était par ailleurs fortement appuyé au Château par Robert Bourgi­, le conseiller officieux – mais très actif – du chef de l’État pour les affaires africaines.

« Cette nomination a une signification politique », estime un cadre de l’agence, qui s’interroge « sur une éventuelle remise en cause de la rénovation de l’aide française en Afrique ». Dov Zerah, qui a démissionné de la présidence du Consistoire israélite de Paris-Île-de-France aussitôt sa nomination connue, doit être auditionné au Parlement ce mois-ci. Entendu par les députés et les sénateurs, il aura alors l’occasion de répondre à cette inquiétude.

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