Bois précieux : l’éthique malgache
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Les autorités de Madagascar ont décidé, fin mars, d’interdire les exportations de bois de rose et autres bois précieux pour une période allant de deux à cinq ans. Cette décision sauve Delmas, qui est pris depuis plusieurs semaines dans une tornade médiatique sur la Grande Île. Le transporteur avait en effet publiquement été accusé par deux ONG internationales, Global Witness et Environmental Investigation Agency, de « faciliter la destruction des dernières forêts malgaches » en transportant vers la Chine du bois de rose à l’origine douteuse. Selon les ONG, qui avaient mené une étude quelques mois plus tôt, la transition politique à Madagascar aurait mené à l’explosion de la coupe de bois de rose dans le parc national de Masoala, inscrit au patrimoine mondial, et d’autres régions protégées du nord-est du pays. Delmas, qui affirme avoir triplé les contrôles, se retranchait pour l’essentiel derrière les autorisations d’exportation délivrées par l’État. Il pourra désormais dire non, purement et simplement, aux exportateurs de bois précieux.
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