Du rêve sur mesure
L’anse Volbert, sur l’île © Editions du Jaguar
Publié le 4 mars 2010 Lecture : 1 minute.
Ce 27 janvier, il y a du beau monde à l’assemblée annuelle des acteurs du tourisme. Ambassadeurs étrangers, ministres, chefs d’entreprise : le Palais des congrès de Victoria est plein à craquer. Il faut bien ça pour saluer le premier pilier de l’économie nationale (37,5 % du PIB), pourvoyeur de près de neuf emplois sur dix. À la tribune, Alain Saint-Ange, le « patron » du tourisme seychellois, détaille sa nouvelle stratégie. À ses côtés, le président, James Michel, le vice-président, Joseph Belmont, et le patron d’Air Seychelles, David Savy. Public et privé main dans la main : s’il en fallait un, le secteur touristique serait le symbole de la mue du pays.
Longtemps chasse gardée de l’État, le secteur a pris un nouveau départ au début de 2009. « Le gouvernement a approché les opérateurs privés et a dit : “Vous êtes les mieux placés. À vous de jouer” », résume Saint-Ange. Ainsi naquit le Seychelles Tourism Board (STB), institution mi-publique mi-privée dont il est le directeur. Il était urgent d’agir, car, si le nom Seychelles fait toujours rêver, il a été battu en brèche par la crise financière internationale et a pâti de l’image tronquée d’un tourisme exclusivement de luxe. La fréquentation s’en est ressentie : – 19 % début 2009. À grands coups de promotions, les opérateurs ont sauvé la face et le STB a élaboré une nouvelle communication – « Les Seychelles abordables » – censée attirer une clientèle moins huppée. Résultat, le nombre de touristes n’a finalement chuté que de 1 % en 2009, à 156 000 entrées, et une hausse de 5 % à 6 % est prévue pour 2010.
Les projets ne manquent pas. D’ores et déjà, un accord a été passé avec Emirates Airlines (un vol par jour à partir de juin) pour attirer la clientèle arabe. Début février, un hôtel cinq étoiles, le Constance Ephelia – le plus grand du pays, avec 340 chambres –, a été inauguré sur l’île de Mahé. Parallèlement aux complexes de luxe, le STB entend désormais développer le tissu des petits hôtels.
