Les mesures anti-importation sont-elles efficaces ?
Perspectives 2010 : l’Afrique se pose des questions
Les mesures protectionnistes adoptées en 2009 ont fait beaucoup de bruit. Des investissements directs étrangers (IDE) contraints à associer un partenaire algérien à hauteur de 51 % du capital, obligation pour les entreprises étrangères – notamment dans l’importation – de compter 30 % de participations locales, lettres de crédit nécessaires au règlement de toute importation… L’Algérie a effectué un revirement critiqué pour l’insécurité juridique qu’il a créée, refroidissant les investisseurs étrangers. Reste que les mesures adoptées, destinées à réduire les importations, ne sont pas encore suivies d’effet. Les importations n’ont baissé que de 3 % en 2009. Soit un allègement de 1,2 milliard de dollars pour une facture de 40 milliards en 2008.
Les défis de 2010 ont donc un air de déjà-vu. « L’impératif de diversification de l’économie demeure », souligne le FMI – chantier titanesque s’il en est. Cette année, démarre un autre programme quinquennal de développement (150 milliards de dollars). Le FMI, qui a pointé pour 2009 le premier déficit budgétaire depuis dix ans, n’est pas seul à appeler à « une rationalisation des dépenses publiques ». La bouffée d’oxygène proviendra de la remontée du cours du baril, de bon augure pour l’Algérie, dont l’économie est assujettie à la rente des hydrocarbures. Les indicateurs – une dette extérieure réduite à 486 millions de dollars fin 2009, 146 milliards de dollars de réserves de change…) sont au vert.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Perspectives 2010 : l’Afrique se pose des questions
Les plus lus
- Entre Bongo et Oligui Nguema, les coulisses d’âpres négociations
- Sénégal : peut-on encore contredire Ousmane Sonko ?
- Entre l’armée malienne, Wagner et les groupes touaregs, la guerre des nerfs avant ...
- En Côte d’Ivoire, la Fesci sur la sellette après le meurtre d’un étudiant
- Le 4 octobre 1984, Thomas Sankara prononçait son discours historique à l’ONU