Paroles d’experts

Publié le 5 janvier 2010 Lecture : 1 minute.

Sociétés de lobbying particulièrement actives, experts rétribués par les industriels, stratégies marketing parfaitement « huilées »… Il est difficile d’y voir clair sur les risques de l’huile de palme en matière de santé ­publique. « Les maladies cardio-vasculaires sont les plus meurtrières. Elles sont particulièrement liées à un apport excessif en acides gras saturés, comme l’acide palmitique. L’huile de palme en contient 50 %, l’huile d’arachide de 15 % à 20 % et l’huile de soja 15 % », assure le docteur François Fisch, du groupe Sprim, spécialisé dans les risques sanitaires et qui travaille pour plusieurs groupes agroalimentaires. Pour ce nutritionniste rencontré dans les bureaux d’Advens, tout est clair : l’huile de palme représente une menace.

« Faux », rétorque Sifca, qui met en avant les vertus de son produit phare, « qui ne contient pas de cholestérol et qui est enrichi en vitamine A, essentielle pour la santé ». Pour sa part, le Centre international pour la recherche et le développement (Cirad) mène des programmes de recherche sur l’huile de palme rouge, « l’équivalent tropical de l’huile d’olive vierge ». « L’huile de palme fait souvent l’objet d’attaques » par des personnes qui « ne devraient pourtant pas ignorer ses propriétés nutritionnelles », estime l’institution, qui évoque « une subtilité biologique » pour affirmer que les acides gras dans cette huile n’ont pas la dangerosité de ceux trouvés dans la graisse de porc, par exemple. Dans ces conditions, il est sans doute préférable de se fier à ses sens. Mais avec modération, car une huile, quelle qu’elle soit, reste un lipide. 

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