Et viva Carla !
Le couple avec Marisa, la « mamma », le 16 décembre lors de l’arbre de Noël de l’Elysée © Christophe Guibbaud/Abacapress.com
Les nominations de Frédéric Mitterrand au ministère de la Culture ou de Philippe Val à la tête de France Inter ? Le soutien à Roman Polanski, cinéaste menacé d’un procès aux États-Unis pour une affaire de mœurs qui remonte à 1977 ? C’est elle, Carla, la « conscience de gauche » du président, celle qui, assure le Sunday Times, « réveille le Che [Guevara] qui sommeille en Sarkozy ».
« Comment peut-on imaginer que mon mari soit un béni-oui-oui qui se laisse influencer ? » Souvent flanquée de sa « mamma », qui veille au grain, Carla a le triomphe modeste. Au moment où « Nicolas », son « héros contemporain », plonge dans les sondages, 65 % des Français considèrent qu’elle constitue un « atout » pour ce dernier. Les messieurs la trouvent « sensuelle », les femmes « indépendante ». Ah ! rebelle Carla, qui préfère le confort de son hôtel particulier du XVIe arrondissement aux lambris de l’Élysée et refuse de sacrifier sa carrière de chanteuse-auteure-compositeure à sa mission de première dame !
Mais pour rassurer ces Français intimidés par son passé de croqueuse d’hommes et son image d’intello éthérée, elle s’est adaptée. Ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le sida, elle a créé sa propre fondation. Résultat : ceux qui ne la trouvent pas « proche d’eux » ne sont plus que 51 %, contre 72 % en avril dernier.
Les familiers des cercles du pouvoir, eux, crient au vol. « À cause d’elle, il n’aime plus ses électeurs », se lamente un dirigeant de l’UMP dans L’Express. « Il est subjugué par cette femme mannequin plus riche que lui et mondialement connue », déplore un autre. « Elle lui a fait découvrir qu’on s’amuse plus avec un intellectuel de gauche qu’avec un élu UMP », conclut un troisième. Jalousie, quand tu nous tiens…
