Aide-toi, l’Etat t’aidera

Les initiatives pour relancer l’emploi se multiplient, avec des résultats inégaux selon les profils et les filières. Ce qui change peut-être le plus la donne, c’est l’appui à l’entrepreneuriat.

Publié le 22 décembre 2009 Lecture : 2 minutes.

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Si l’on veut être actif, mieux vaut ne pas être jeune, ne pas être une femme et sans qualification. Ce sont en effet ces profils qui sont principalement frappés par le chômage au Burkina, « un phénomène essentiellement urbain, à distinguer du sous-emploi, qui touche surtout les actifs agricoles pendant la saison sèche, une fois les travaux champêtres terminés », explique Sana Ouédraogo, le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi.

Le Bureau international du travail estime le taux de chômage dans le pays à environ 3,5 %. En ville, 8,9 % de la population active est sans emploi, les plus touchés étant les 15-24 ans (14,4 %) et les 25-35 ans (9,6 %), ainsi que les femmes (11,6 %, contre 6,2 % pour les hommes). En milieu rural, le sous-emploi concerne un quart des actifs, l’écart entre hommes et femmes y étant cependant plus faible. Pendant la saison sèche, cultures de contre-saison et petit commerce vivrier aidant, les femmes de 35 à 49 ans seraient même plus occupées que leurs conjoints.

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De l’embauche à l’autoemploi

Sur le marché urbain du travail, « après les banques et les mines, qui ont été les principaux créateurs d’emplois l’an dernier, les branches qui embauchent aujourd’hui sont le BTP et la distribution des hydrocarbures, pour des postes d’ingénieurs et de commerciaux », constate Ibrahim Cissé, le directeur d’IBC Burkina, une société de conseil et de formation en ressources humaines.

Le marché du travail formel restant limité, les autorités encouragent par ailleurs l’autoemploi. « En 2008, nous avons lancé un programme de formation à l’entrepreneuriat visant 5 000 jeunes par an. Les meilleurs projets bénéficient d’un crédit, sans garantie, mais nécessitant un parrainage fourni par le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes », explique Sana Ouédraogo. Des fonds d’appui au secteur informel, à la promotion de l’emploi et à la formation ainsi qu’à l’apprentissage ont également été mis en place.

Ces initiatives ont aussi pour objectif de susciter l’esprit d’entreprise chez les jeunes. Et c’est dans les métiers de la mécanique, de l’électricité, de la ­restauration, du maraîchage, de l’élevage et de l’environnement que ces derniers ont le plus de chances de se faire une place au soleil.

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