La manne agricole
Rwanda Inc.
Le Rwanda dispose de 1,5 million d’hectares de terres cultivables (6 % de sa superficie), et 90 % de la population vit de l’agriculture, le premier secteur pourvoyeur d’emplois et le deuxième pour sa contribution au produit intérieur brut (37 %), après les services (42 %). Outre le thé et le café (auxquels il faut ajouter le pyrèthre, variété de camomille utilisée comme insecticide bio), ses principaux produits à l’export, les agriculteurs rwandais cultivent le manioc, le maïs, la banane, le haricot, le sorgho, la patate douce… et se sont également lancés dans l’horticulture, une filière prometteuse.
Malgré un climat favorable, qui permet une double récolte, et une altitude qui autorise une large variété de cultures, l’agriculture rwandaise est freinée par la diminution continue de la taille des exploitations et par des contraintes topographiques. Elle n’est pas mécanisée et recourt insuffisamment à l’irrigation, à l’engrais et aux animaux de trait – alors même que l’élevage bovin est l’une des filières maîtresses du secteur. Enfin, le financement du secteur par les banques est dérisoire : 1 %.
« Nous ne misons pas sur l’augmentation des surfaces cultivées, explique un responsable de la Fédération rwandaise du secteur privé, mais sur la productivité par unité. C’est pourquoi nous insistons sur la recherche et la vulgarisation de techniques nouvelles, afin d’obtenir des variétés plus productives et plus résistantes. » Pour renforcer les performances du secteur, les autorités comptent, d’ici à 2020, dégager une enveloppe de plus de 1 milliard de dollars, dont 109 millions pour le développement de l’irrigation, 538 millions pour la réhabilitation des grands périmètres irrigués et 388 millions pour l’énergie.
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