Biya et Bozizé a l’origine du report du sommet de la CEMAC
C’est à la demande insistante du président camerounais Paul Biya, qui a promis en échange de s’y rendre en personne, que le 10e sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), prévu pour le 29 novembre puis pour le 14 décembre à Bangui, a été une nouvelle fois repoussé, à la seconde quinzaine de janvier 2010. Biya, qui estimait que cette réunion importante entre les six chefs d’État de la région était à la fois insuffisamment préparée et trop proche du sommet de Copenhague, a d’autant plus aisément convaincu le Centrafricain François Bozizé que ce dernier, en visite officielle à Yaoundé les 7 et 8 décembre, y a été reçu avec des égards particuliers de super-VIP. Commentaire d’un proche de Bozizé : « Biya voudrait endosser le rôle de parrain de la Centrafrique laissé vacant par la mort d’Omar Bongo Ondimba qu’il ne s’y prendrait pas autrement. »
Le 8 décembre, ce même Bozizé était à Bata, en Guinée équatoriale, où il a rejoint une dizaine de ses pairs (parmi lesquels Denis Sassou Nguesso, Laurent Gbagbo, Idriss Déby Itno, Faure Gnassingbé, John Atta-Mills et Ellen Johnson-Sirleaf) pour l’investiture de Teodoro Obiang Nguema. Problème : deux voisins immédiats de la Guinée équatoriale avaient préféré se faire représenter aux cérémonies, ce qui fait un peu désordre : Paul Biya et Ali Bongo Ondimba (en voyage en Italie). Pour des motifs différents, l’un et l’autre entretiennent en effet avec le président Obiang une relation distante. Comme quoi, l’Afrique centrale a encore du pain sur la planche.
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