A quand le passeport orange ?
L’Afrique centrale à l’heure des choix
Les premiers passeports orange devaient circuler à partir du 1er janvier 2010. Réunis le 23 mai dernier à Douala, les ministres chargés de l’intégration régionale s’étaient fixé cet objectif et ne désespéraient pas de mettre en œuvre la libre circulation des biens et des personnes, tant attendue mais toujours différée dans l’espace communautaire. Il semble qu’il faudra encore patienter pour que la police des frontières cesse formellement d’exister entre les six pays membres. Le Cameroun, le Congo, le Tchad et la République centrafricaine, qui pratiquent déjà la libre circulation dans les faits, ont pourtant donné des gages aux deux pays réticents de la zone. Préoccupé par des questions de sécurité au départ, le Gabon a exigé et obtenu l’intégration de données biométriques dans le document de voyage. Libreville a également ferraillé pour que soit mise en place une plus grande coopération entre les services de sécurité de la sous-région. Quant à la Guinée équatoriale, qui craint un afflux de travailleurs immigrés, elle a longtemps tergiversé avant de donner son accord le 9 juillet dernier. Née à Bangui en 2001, l’idée d’un passeport communautaire a été acceptée par les États membres. Presque dix ans plus tard, on attend toujours.
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