G20 : ce que demande l’Afrique
« Nous avons demandé plus de ressources pour l’économie africaine, mais aussi pour adapter notre continent aux changements climatiques », a déclaré Donald Kaberuka, le président de la Banque africaine de développement (BAD), à l’issue du troisième sommet du G20, qui s’est tenu à Pittsburgh (États-Unis), les 24 et 25 septembre.
Il faisait partie de la délégation de l’Union africaine (UA), composée du Premier ministre éthiopien Mélès Zenawi, en sa qualité de président du Nepad (Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique), de Jean Ping, président de la Commission de l’UA, et d’Abdoulie Janneh, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).
Au G20, l’UA est représentée au même titre que l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est). Mais si l’Asie dispose de quatre autres sièges (Chine, Corée du Sud, Inde et Indonésie), l’Afrique n’en a qu’un seul : celui de l’Afrique du Sud, qui, à Pittsburgh, était représentée par son président, Jacob Zuma.
Il faudra attendre les deux prochains sommets du G20 en 2010 (à Séoul, en Corée du Sud, et au Canada) pour que l’architecture définitive de cette institution soit connue. Créée en 1999 pour servir de lieu de concertation aux ministres des Finances et aux gouverneurs des Banques centrales des vingt premières puissances, qui contrôlent 85 % de l’économie mondiale (dix-neuf pays et l’UE), elle s’est transformée, lors de la crise de 2008 et sous l’impulsion des États-Unis, en un sommet bi-annuel de chefs d’État. Le premier s’est tenu à Washington en novembre 2008, le deuxième à Londres en avril 2009 et le troisième à Pittsburgh.
« Le sommet de Londres a permis de donner plus de moyens au FMI. C’est une bonne chose, mais ce n’est pas suffisant. Car l’argent du FMI ne sert qu’à combler les déséquilibres des balances de paiement. Il nous faut des ressources plus importantes pour permettre à l’Afrique de sortir de la crise », explique Kaberuka. Stephen Harper, le Premier ministre canadien, a montré l’exemple en annonçant un triplement de la participation de son pays au capital de la BAD (de 1,3 milliard à 3,9 milliards de dollars). Aux 76 autres pays actionnaires de suivre. L’objectif de Kaberuka est de disposer de 100 milliards de dollars au total.
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