Confidences de… Cellou Dalein Diallo

Ancien Premier ministre guinéen.

Publié le 7 avril 2009 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Le pouvoir a annoncé la tenue des législatives le 11 octobre et de la présidentielle le 13 décembre 2009. Cette décision peut-elle être remise en cause ?

Cellou Dalein Diallo : Le président a pris un engagement devant le peuple et devant le Groupe international de contact. Je doute qu’il revienne sur sa décision. Quant aux conditions d’organisation, dès lors que la volonté politique existe, les problèmes matériels peuvent être surmontés. Nous pouvons respecter le calendrier établi avec la Commission électorale nationale indépendante.

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Dès son arrivée au pouvoir, la junte s’est engagée à lutter contre les « prédateurs » de l’économie. Et l’ex-Premier ministre Souaré a été arrêté…

J’ignore comment les audits ont été menés et je crois qu’il faut donner à chacun la possibilité de se défendre.

Le CNDD a promis d’auditer la gestion des anciens PM. Êtes-vous inquiet ?

J’ai géré plusieurs départements pendant dix ans et je suis prêt à répondre de ma gestion. Si les audits sont menés objectivement, dans le respect des règles et des procédures, je n’ai pas d’inquiétude.

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Le 6 mars, votre parti, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a dénoncé le harcèlement dont vous étiez victime…

Le 1er janvier, des militaires ont fait une descente musclée à mon domicile. J’ai reçu des excuses officielles du CNDD, mais un de mes proches a été inquiété par la suite. À un moment, je me suis senti harcelé, d’autant que le président Moussa Dadis Camara mettait en cause dans ses discours les anciens cadres du régime. Mais je pense que tout ça relève du passé.

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Dadis s’est récemment réjoui de la mobilisation et de la discipline des ­militants de l’UFDG. Êtes-vous désormais dans ses bonnes grâces ?

Je ne sais pas. Mais je suis heureux de constater qu’il traite désormais tous les leaders de partis de la même manière.

Parmi vos concurrents à la présidentielle figurent trois autres ex-Premiers ministres : Sidya Touré, François Lonseny Fall et Lansana Kouyaté…

Oui, tout à fait. Pour chacun de nous, ce sera la première participation à une élection présidentielle. J’ai 57 ans. Nous sommes de la même génération et cela me réjouit de voir qu’il y a un renouvellement de la classe politique.

La question de l’âge des candidats à la présidentielle fait l’objet d’un vif débat. Faut-il revenir au texte de 1990, qui fixait la limite à 70 ans ?

Ce n’est pas nécessaire, car un homme de 70 ans bien portant peut diriger un pays. De plus, une telle modification exclurait de la course certains leaders historiques de l’opposition comme Alpha Condé et Jean-Marie Doré. Ce ne serait pas une bonne chose pour notre démocratie. 

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