SNC-Lavalin blacklisté par la Banque mondiale

La firme d’ingénierie canadienne SNC-Lavalin ne pourra pas soumissionner sur des projets de construction de la Banque mondiale pour une période de dix ans. Cette décision intervient alors que deux anciens cadres ont été accusés de corruption d’agents étrangers au Bangladesh.

SNC-Lavalin est présent dans neuf pays en Afrique. © AFP

SNC-Lavalin est présent dans neuf pays en Afrique. © AFP

Publié le 18 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

En septembre 2011, à la requête de la Banque mondiale, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a effectué une perquisition dans un bureau de SNC-Lavalin, société spécialisée dans l’ingénierie et la construction d’infrastructures, à Oakville, en Ontario, dans le cadre d’une enquête sur un contrat pour la construction d’un pont au Bangladesh. Deux anciens cadres ont ensuite été accusés de corruption d’agents étrangers dans l’espoir d’obtenir un contrat d’une valeur de 3 milliards de dollars dans le pays d’Asie du Sud-Est. Pendant l’enquête sur cette affaire, la Banque a appris que des fautes avaient été également commises par la même branche du groupe canadien (SNC-Lavalin Inc.) sur un chantier d’électrification au Cambodge.

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Radiation

Dans un communiqué publié sur son site le 17 avril, la Banque mondiale a donc annoncé la radiation de SNC-Lavalin Inc, représentant 60 % des opérations de sa maison-mère, ainsi que de cent de ses filiales pour une période de dix ans, après qu’un accord de règlement a été trouvé entre les deux parties. C’est la plus longue période d’exclusion décidée par l’institution basée à Washington. « Cette affaire témoigne de l’action collective menée contre la corruption au niveau mondial », a souligné Leonard McCarthy, vice-président de la Banque mondiale pour l’intégrité. La radiation pourrait être réduite de deux ans si les sociétés respectent toutes les conditions de l’accord, dont les clauses sont restées confidentielles. Les autres sociétés du groupe qui ne sont pas mises en cause dans cette affaire pourront tout de même répondre à des appels d’offres de la Banque mondiale, mais au cas par cas seulement.

Pots de vin

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Cette radiation devrait avoir un impact mineur sur les résultats financiers du groupe car les projets menés auprès des banques multilatérales de développement ne représentent qu’un 1 % de son chiffre d’affaires annuel. En revanche, l’affaire pourrait avoir un impact d’image sur le groupe canadien. En effet, le groupe a été cité récemment dans une affaire de corruption en Algérie. Il aurait versé des pots de vin au golden boy Farid Bedjaoui dans le but d’obtenir des contrats.

Pour rappel, SNC-Lavalin est présent dans neuf pays en Afrique (Afrique du sud, Algérie, Cameroun, Égypte, Guinée équatoriale, Libye, Madagascar, Maroc et Tunisie).

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