Rebelles traqués
Parmi les cinq chefs des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR, rebelles hutus) contre lesquels l’ONU a décrété le 4 mars des sanctions individuelles, quatre vivent en RD Congo et le dernier, Callixte Mbarushimana, est en exil en France, non loin de Paris, après avoir été expulsé d’Allemagne. Ancien employé du Pnud à Kigali pendant le génocide de 1994, Mbarushimana fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par les autorités rwandaises. Lesquelles, à titre de « prise de guerre » de l’opération conjointe Umoja Wetu dans le Nord-Kivu, doivent se contenter pour l’instant, d’un seul gros poisson : le lieutenant-colonel Michel Habimana, alias Edmond Ngarambe, porte-parole des FDLR, qui a immédiatement été transféré devant le tribunal gacaca de Kinazi, dans la province du Sud, où son procès va être rouvert (il a déjà été condamné, par contumace, à la perpétuité). Preuve, néanmoins, qu’un rachat est possible aux yeux des autorités de Kigali : le chef adjoint de l’opération Umoja Wetu n’était autre que le général hutu Jérôme Ngendahimana, un ancien colonel rebelle rallié en 2004.
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