Plan d’envol pour la Camrail
L’État et Cameroon Railways sont enfin tombés d’accord pour financer la modernisation du rail. Bonne nouvelle pour les usagers, le train devrait retrouver une seconde jeunesse.
Face à la crise
Le 4 novembre dernier, le gouvernement et la Cameroon Railways (Camrail) – dont l’exploitation a été confiée en 1999, pour trente ans, au groupe français Bolloré – ont signé une convention de financement public-privé. De 2009 à 2020, 230 milliards de F CFA (plus de 350 millions d’euros) seront injectés dans le chemin de fer. Chaque partie met la main à la pâte. L’État financera à hauteur de 72 milliards de F CFA le renouvellement des infrastructures ferroviaires et du matériel roulant voyageurs, la Camrail consacrera 158 milliards de F CFA au renouvellement du parc de locomotives et de wagons ainsi qu’à l’aménagement des voies. Parmi les priorités figure le renouvellement du tronçon de voie Batchenga-Ka’a et du parc de motrices, qui sera réalisé entre 2009 et 2013.
Ce deuxième avenant au contrat de concession qui lie l’État à la Camrail est une victoire pour Bolloré, qui estimait qu’il n’avait pas à supporter seul le poids des investissements, alors que les retombées du rail bénéficient au pays. Depuis la mise en concession, le groupe a déjà investi 110 milliards de F CFA – beaucoup plus que prévu – et versé quelque 63 milliards en taxes et dividendes à l’État.
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