Assurance sécheresse

Publié le 26 mars 2006 Lecture : 1 minute.

Un parapluie pour se prémunir contre le manque d’eau… L’idée ne manque pas de piquant et fait son chemin dans les bureaux du Programme alimentaire mondial (PAM). Depuis le 6 mars, l’agence des Nations unies mène une expérience pilote originale en Éthiopie, pays actuellement touchée par un déficit pluviométrique inquiétant. Elle a souscrit le premier contrat d’assurance au monde destiné à anticiper les conséquences d’une éventuelle sécheresse dans le pays.

Conclu avec la compagnie Axa Ré au terme d’un appel d’offres, l’accord prévoit le versement d’une prime de 930 000 dollars par deux bailleurs du PAM, en l’occurrence le Danemark et les États-Unis. En contrepartie, l’assureur français s’engage à débloquer une aide financière d’urgence pouvant atteindre jusqu’à 7 millions de dollars si l’Éthiopie venait à souffrir d’une « sécheresse extrême » lors de la saison agricole 2006. Pour évaluer les dégâts, des relevés vont être effectués par 26 stations météorologiques éthiopiennes entre les mois de mars et d’octobre. S’il s’avère que la quantité d’eau qui tombe pendant cette période est largement inférieure aux niveaux de pluie moyens habituellement enregistrés, le règlement du sinistre sera effectué.
« L’avantage d’un tel dispositif, c’est qu’il permet d’être plus réactif et de bénéficier de plus d’argent en début de crise pour assister les victimes, plutôt que d’être dépendant de la générosité des bailleurs », explique Cécile Sportis, la directrice du bureau de liaison du PAM à Paris. Si l’expérience est concluante, elle pourrait être étendue à d’autres pays frappés par la sécheresse, comme le Kenya ou le Niger.

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