Tchad : les voies du développement

L’État a prévu de faire goudronner près de 1 000 km de routes cette année. Les travaux sont largement confiés à des groupes chinois.

La route de Moundou, financée par des capitaux européens. DR

La route de Moundou, financée par des capitaux européens. DR

Madjiasra Nako

Publié le 12 mars 2013 Lecture : 1 minute.

L’année 2013 marquera une révolution du réseau routier, avait annoncé le ministre des Infrastructures et des Équipements, Gata Ngoulou, lors du lancement du chantier des 420 km de la voie qui reliera Abéché, Biltine, Iriba et Am-Djarass, près de la frontière avec le Soudan. Dans ce projet de 187 milliards de F CFA (285 millions d’euros), le tronçon Abéché-Biltine (90 km) devrait être achevé d’ici à la fin 2014 et celui de Biltine à Iriba (195 km) débutera cette année pour être livré dans trois ans.

Plusieurs autres chantiers prévus dans la stratégie nationale ont été lancés en janvier et février pour un coût global de 302,9 milliards de F CFA, dont 58 milliards financés par des prêts de la China Exim Bank. Ils sont exécutés par des entreprises chinoises qui, selon l’accord-cadre de juin 2012, sont tenues de consacrer 30 % du coût du marché qui leur a été attribué à des sous-traitants tchadiens. De son côté, l’État prévoit de multiplier les missions de contrôle pour traquer les risques de corruption, veiller au respect des cahiers des charges et à la qualité des ouvrages.

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À terme, une boucle routière reliera, d’ouest en est, N’Djamena, Moundou, Sarh et Abéché.

Au nord-ouest, la nationale reliant la capitale à Massakory est prolongée par le bitumage de 135 km en direction de Moussoro. Suivront la construction d’un axe vers Ngouri, puis Bol, qui permettra aux producteurs de la région du lac Tchad de rejoindre plus rapidement N’Djamena, et celle d’un tronçon entre Massakory et la frontière nigérienne. Au sud-ouest, la nationale entre la capitale et Kélo va être prolongée sur plus de 280 km jusqu’à la frontière avec le Cameroun, via Pala (centre de production de ciment et bassin cotonnier) et Léré.

Parmi les tronçons à l’étude : au centre, l’axe entre Ati (zone d’élevage) et Ngoura (où passe la nationale traversant le pays d’est en ouest jusqu’à la capitale) et, au sud-est, celui entre Sarh et Kyabé. L’objectif est d’atteindre Am-Timan, puis Abéché, pour boucler la boucle N’Djamena-Moundou-Sarh-Abéché.

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