Les promesses d’Inga
Les rapides d’Inga permettront peut-être à la RD Congo de devenir le principal fournisseur d’électricité du continent Si la réalisation du projet d’énergie hydraulique baptisé Grand Inga démarre, comme prévu en 2008, le fleuve Congo produirait alors une énergie abondante, renouvelable, bon marché et respectueuse de l’environnement. Rare sont les sites qui réunissent tous ces facteurs en même temps.
Séduit par tant d’atouts, le Conseil mondial de l’énergie (CME) a décidé de relancer le projet dont les origines remontent aux années 1960. Le 14 mars, lors d’une conférence organisée à Londres sous l’égide du professeur britannique Sir David King, conseiller scientifique du Premier ministre Tony Blair, le CME a présenté la « Task Force » (« groupe de choc ») chargée de conduire le projet jusqu’à son terme (décisions, études, financement). Et les 16 et 17 mars, les représentants des gouvernements et des entreprises intéressés par le barrage se sont réunis à Gaborone, au Botswana.
Le Grand Inga est un projet aux dimensions impressionnantes : deux centrales hydroélectriques, Inga I (mis en service en 1972) et Inga II (1982) fonctionnent déjà sur le fleuve avec une puissance installée respective de 351 MW et 1 424 MW. Un troisième barrage est en cours : Inga III (3 500 MW). Avec le Grand Inga, la production passera à l’étape continentale. Les cinquante deux générateurs de 750 MW chacun, soit un total de 39 000 MW, devraient satisfaire tous les besoins de l’Afrique, qui compte aujourd’hui 500 millions de personnes sans accès à l’électricité courante. Et même au-delà, puisqu’une interconnexion peut être établie avec l’Europe, via l’Italie.
Soutenu par la Banque africaine de développement, le coût de ce projet avoisine les 70 milliards de dollars. Mais les investisseurs potentiels ont d’ores et déjà fait part de leurs conditions : une gestion sans interférence politique et une stabilité de l’environnement des affaires.
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