L’irrésistible ascension de la banque mobile
Selon une étude publiée en février par GSMA, l’association qui fédère l’industrie des télécoms, les usages bancaires de la téléphonie mobile sont proposés par 37 % des opérateurs subsahariens. Une tendance lourde qui devrait continuer à progresser.
Envoyer un SMS ou un e-mail, prendre une photo, regarder une vidéo… En une décennie, le téléphone portable est devenu le couteau suisse du XXIe siècle. La métaphore est d’autant plus appropriée que l’objet, capable de toutes les prouesses technologiques, s’impose aussi comme un outil financier dans les pays en développement, notamment sur le continent. Transfert d’argent, règlement de factures, achat de biens de consommation, virement de salaires, microassurance… La liste des services s’allonge sans cesse.
Mobile (lots of) money
Selon une étude publiée en février par GSMA, l’association qui fédère l’industrie des télécoms, ces usages – réunis sous l’étiquette « mobile money » – sont proposés par 37 % des opérateurs subsahariens. En juin 2012, les transferts d’argent via les téléphones portables ont atteint 1,62 milliard de dollars (1,28 milliard d’euros) dans le monde, dont 1,32 milliard de dollars dans la seule Afrique de l’Est. Une zone dans laquelle 48,5 millions d’inscriptions à ce type de services ont déjà été recensées. Au Kenya, à Madagascar, en Tanzanie et en Ouganda, il y aurait même plus de comptes activés sur mobile que dans les banques. L’ouest du continent se convertit peu à peu lui aussi. On y dénombre 7,8 millions de comptes sur portable. Et, surtout, le nombre d’utilisateurs réguliers a bondi de 174 % entre 2011 et 2012.
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