Algérie : le secteur automobile marque le pas

Fréquentation en baisse, ventes modestes, le Salon de l’automobile d’Alger qui vient de s’achever a été à l’image du marché : en recul progressif depuis les années fastes de 2011-2012.

Les visiteurs étaient moins nombreux cette année au Salon de l’automobile d’Alger. DR

Les visiteurs étaient moins nombreux cette année au Salon de l’automobile d’Alger. DR

Publié le 30 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

Au dernier jour du 18e Salon de l’automobile tenu du 18 au 28 mars dans la capitale, les allées de la Foire d’Alger sont clairsemées. « Du jamais vu ! », affirme Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce). « D’habitude, le week-end, le Salon est noir de monde car les visiteurs qui ont prospecté les premiers jours reviennent généralement pour acheter », explique Dalila Tayar, responsable communication du concessionnaire Diamal, filiale du distributeur CFAO – qui enregistre des ventes en baisse par rapport aux précédentes éditions.

Marché à saturation, baisse du pouvoir d’achat, nouvelles priorités des ménages… plusieurs raisons expliquent la diminution continue des ventes de véhicules en Algérie, passées de 570 000 en 2012 à 350 000 en 2014. « Depuis que l’État a lancé un programme d’aides au logement, l’an dernier, la famille algérienne préfère investir dans l’immobilier plutôt que dans l’automobile », estime Mustapha Zebdi. « D’autant plus que le retour du crédit à la consommation annoncé par le gouvernement n’est pas encore effectif ».

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L’augmentation des prix, de 3 % à 30 % selon les marques, a aussi joué. La faute à la dépréciation du dinar par rapport au dollar se défend le groupe Sovac dont les véhicules Volkswagen, Audi et Seat, ont connu les plus fortes hausses de prix.

Exception

Dans ce marché en berne – les ventes sont en baisse de 10 % en janvier et février 2015 -, le groupe Renault-Dacia tire son épingle du jeu. Le constructeur français reste leader avec 28 % de parts de marché et réalise « un meilleur démarrage qu’en 2014 », selon Hichem Nacer-Bey, directeur réseau de Renault Algérie.

« Nous devrions dépasser les 3 000 commandes à la fin du Salon – une légère hausse sur un an ». La Renault Symbol, fabriquée depuis novembre dernier dans l’usine d’Oued Tlelat près d’Oran, a été particulièrement plébiscitée avec près de 1 000 commandes passées lors du Salon. Et les ventes devraient se renforcer avec l’arrivée du crédit à la consommation. Il s’agit pourtant d’une exception, l’embellie du marché automobile en Algérie ne sera pas pour 2015, estiment les concessionnaires.

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Par Chloé Rondeleux, à Alger

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