Liberia : le TSSL refuse d’envoyer Charles Taylor purger sa peine au Rwanda
L’ex-président libérien Charles Taylor purgera la fin de sa peine en Angleterre, où il est détenu depuis sa condamnation à cinquante ans de prison pour crimes contre l’humanité. Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone a refusé mardi sa demande de transfert vers le Rwanda.
![Charles Taylor, l’ex-président libérien. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/03/25/025032015172739000000019062014170658000000liberia.jpg)
Charles Taylor, l’ex-président libérien. © AFP
Charles Taylor ne purgera pas sa peine au Rwanda comme il le souhaite. Emprisonné dans un centre pénitentiaire de haute sécurité près de Durham (nord-est de l’Angleterre) depuis sa condamnation à cinquante ans de prison pour crimes contre l’humanité, l’ex-président libérien a vu sa requête rejetée mercredi 25 mars par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL).
>> Lire aussi : Charles Taylor, itinéraire d’un tueur
Le procureur Brenda J. Hollis a jugé que la présence de Taylor au Rwanda serait "un danger pour la paix, la sécurité, la stabilité de l’Afrique de l’Ouest et aurait des répercussions sur la sécurité des témoins, du personnel de la Cour".
Charles Taylor avait envoyé une requête au TSSL en juin 2014. "Depuis huit mois qu’il se trouve au Royaume-Uni, il n’a reçu aucune visite de sa femme et de ses enfants", avait alors affirmé l’un de ses avocats, John Jones, sur la BBC. Les officiers de l’immigration britanniques bloquent "les visites de sa famille car ils craignent qu’elle ne rentre pas au Liberia", avait-il dénoncé.
En novembre 2013, la femme de Charles Taylor, Victoria Addison Taylor, s’était plainte sort de son mari affirmant qu’il était emprisonné avec "des terroristes et autres criminels britanniques de droit commun" et "humilié" quotidiennement.
Des doléances qui n’ont pas convaincu les juges du TSSL. Ces derniers ont ainsi estimé que "ses conditions d’emprisonnement étaient en accord avec les standards internationaux".
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