Algérie : le crédit à la consommation entre en vigueur

Le décret restaurant le crédit à la consommation a été publié au Journal officiel de l’Algérie. Si tous les produits réalisés ou assemblés dans le pays y sont aujourd’hui éligibles, le gouvernement se garde le droit d’imposer, selon la conjoncture économique, un taux d’intégration minimum.

Seuls les produits réalisés ou assemblés en Algérie sont éligibles au crédit à la consommation. Vue du showroom du groupe industriel algérien Condor, producteur d’appareils électroménagers. © Sidali Djenidi pour J.A.

Seuls les produits réalisés ou assemblés en Algérie sont éligibles au crédit à la consommation. Vue du showroom du groupe industriel algérien Condor, producteur d’appareils électroménagers. © Sidali Djenidi pour J.A.

Publié le 18 mai 2015 Lecture : 1 minute.

Suspendu en 2009, le crédit à la consommation fait son retour en Algérie. Le décret rétablissement ce dispositif – suspendu en 2009 et dont les organisations patronales et syndicats exigeaient le retour – a été publié au journal officiel du 13 mai 2015.

Ce crédit est réservé exclusivement aux nationaux résidents, son remboursement ne doit pas dépasser 30 % des revenus du demandeur et sa durée doit être comprise entre trois mois et soixante mois (5 ans), stipule le texte signé par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Les produits des opérateurs « exerçant une activité sur le territoire algérien [et qui] produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers » sont tous éligibles au crédit à la consommation.

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Taux d’intégration

Si les produits finis importés sont exclus de ce dispositif, le gouvernement algérien se garde le droit d’instaurer « un taux d’intégration fixé, en tant que de besoin, par arrêté [ministériel] » pour les produits assemblés en Algérie, indique le journal officiel.

Une prudence qui met en évidence le délicat équilibre visé par Alger : stimuler la consommation et la production intérieures tout en maîtrisant autant que possible son commerce extérieur. La balance commerciale du pays, longtemps excédentaire – bien qu’en recul au cours des dernières années – s’est considérablement dégradée au cours du dernier semestre. Fin mars 2015, son déficit atteignait 1,73 milliard de dollars, avec des recettes d’exportations en recul de 30,1 % à 11,31 milliards, résultat de la chute du cours du pétrole enregistrée depuis la seconde moitié de 2014.

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