Luis Fernandez : « La Guinée peut figurer parmi les meilleures sélections d’Afrique »

Le Sily national a son nouveau sélectionneur depuis fin avril. Luis Fernandez explique à « Jeune Afrique » pourquoi il a dit oui à la Guinée.

Luis Fernandez s’est engagé pour deux ans avec la Guinée. © AFP

Luis Fernandez s’est engagé pour deux ans avec la Guinée. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 3 juin 2015 Lecture : 2 minutes.

Fin avril, Luis Fernandez, ancien international français, s’est en effet engagé pour deux ans avec l’équipe de Guinée. Il succède à son compatriote Michel Dussuyer, qui a démissionné en février. Luis Fernandez, 55 ans, s’était illustré dans l’équipe de France des années 1980, avec 60 sélections entre 1982 et 1992. L’ex-joueur du PSG a ensuite entamé une carrière d’entraîneur qui l’a mené en France, en Espagne, au Qatar et en Israël (2010-2011), son dernier poste en tant que sélectionneur. Homme de médias, il anime depuis 2003 une émission sur la radio RMC (Luis Attaque) et, depuis 2013, est consultant sur BeIN Sports.

Jeune Afrique : Votre nomination, que l’on tenait pour quasi certaine en mars, n’a été officialisée que fin avril. Pourquoi ?

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Luis Fernandez : On est venu me chercher, il me fallait donc réfléchir. J’ai toujours fait cela avant de m’engager dans une nouvelle aventure. Il fallait prendre le temps de bien évaluer la situation. Je me suis rendu à Conakry, j’ai rencontré à plusieurs reprises Salifou Camara, le président de la Fédération nationale… Et puis l’on devait s’entendre sur les objectifs et les conditions de travail, le choix de mes adjoints [Kaba Diawara, l’ancien international guinéen, et Amara Simba, ancien international français d’origine guinéenne].

Qu’est-ce qui vous a convaincu ?

Je n’avais jamais entraîné en Afrique, un continent qui m’a toujours intéressé. La Guinée fait partie des bonnes sélections, et je pense même qu’elle a le potentiel pour figurer parmi les meilleures du continent. C’est ce qui m’a motivé. J’avais envie de retrouver le terrain. Je suis un passionné, c’est aussi ce qui me guide. J’aurais pu gagner beaucoup plus d’argent ailleurs. J’avais reçu une intéressante proposition du Kazakhstan, entre autres.

Vous ne résiderez pas en Guinée. Comment allez-vous vous organiser ?

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Je serai régulièrement à Conakry. Sur place, j’aurai quelqu’un en permanence pour suivre le championnat, où trois clubs [AS Kaloum, Horoya et Hafia FC] font de gros efforts d’investissement. Presque tous les internationaux évoluent en Europe, sans parler de ceux qui pourraient porter le maillot de la Guinée et que nous commençons à repérer. Nous avons des objectifs à atteindre : la qualification pour la CAN 2017 et pour la Coupe du monde 2018.

Vous conservez vos activités médiatiques à RMC et BeIN Sports. Cela ne risque-t-il pas de poser des problèmes ?

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Non, nous en avons discuté avec le président Camara. Quand j’étais en Israël, j’animais mon émission sur RMC. C’est juste une question d’organisation. Il est vrai qu’en France j’ai désormais surtout l’image d’un homme de médias, mais je suis toujours autant passionné par le terrain, et mes activités pour RMC et BeIN Sports ne seront pas un obstacle à ma mission en Guinée. 

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