Ouganda : un fils d’Idi Amin Dada s’excuse pour les atrocités commises par son père
L’un des 60 enfants de l’ancien président ougandais Idi Amin Dada, Jeffery Amin, a tenu à s’excuser devant toute la nation pour les atrocités commises par son père dans les années 1970.
De 1971 à 1979, dans l’Ouganda gouverné par l’ex-dictateur Idi Amin Dada, entre 150 000 et 300 000 personnes ont été torturées, fusillées, brûlées, noyées, jetées en pâture aux crocodiles du Nil… À cette époque, Jeffery Amin n’était encore qu’un enfant : il n’avait aucune idée des massacres dirigés par son père. Participant à un dialogue de réconciliation la semaine dernière, l’homme de 48 ans a tenu à s’excuser pour ces atrocités devant une centaine de représentants des autorités religieuses et culturelles dans la ville d’Arua au nord du pays, rapporte New Vision.
Des excuses au nom de toute la famille
Ces excuses ont été prononcées après le discours de Baptist Jotim, l’un des chef du peuple Acholi, dont le père est mort entre les mains du régime d’Idi Amin Dada. Le leader traditionnel racontait comment son père avait été capturé et puis tué par les soldats du régime. Jeffery Amin s’est avancé vers lui pour s’excuser au nom de toute la famille pour les crimes perpétrés durant le règne sanglant d’Idi Amin Dada. Ce dialogue de réconciliation était organisé par l’Institut de développement social d’Uhuru.
Si Jeffery Amin éprouve des remords, ce n’était pas le cas de son père. Idi Amin Dada est mort en 2003 après avoir trouvé refuge en Arabie saoudite au début des années 1980.
>> Lire aussi : Idi Amin Dada : "Je n’ai pas de remords, seulement de la nostalgie"
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Sanctionné par la CAF, Samuel Eto’o échappe au pire
- « Ma mère me dit : “Quitte ce pays de racistes” », les Africains de France face à la montée du RN
- Entre le Gabonais Oligui Nguema et ses voisins, tout va presque bien
- Sonangol obtient le feu vert d’Alassane Ouattara pour la vente de ses parts dans la SIR
- Au Cameroun, Paul Biya proroge le mandat des députés et conseillers municipaux