La compagnie pétrolière Afren radiée de la cote à Londres

Les titres du producteur d’hydrocarbures actif au Nigeria ont été retirés ce matin de la cote à la Bourse de Londres. Ils avaient perdu 98 % de leur valeur en un an.

Vue du champ pétrolier Ebok exploité par Afren au Nigeria. © Afren

Vue du champ pétrolier Ebok exploité par Afren au Nigeria. © Afren

Publié le 10 août 2015 Lecture : 1 minute.

À sa demande, les titres de la compagnie pétrolière Afren ont été retirés ce lundi 10 août de la cote à la London Stock Exchange. La compagnie pétrolière, qui dispose d’actifs dans une dizaine de pays africains (principalement au Nigeria) et en Irak, avait demandé leur suspension le 15 juillet dernier, en raison d’une réduction de ses prévisions de production.

Suite à cette annonce, les négociations menées par Afren avec les détenteurs d’obligations, les banques et ses partenaires ont échoué. La compagnie, qui a déjà fait défaut cette année dans le service de sa dette estimée à 1,067 milliard de dollars à la fin 2014, sollicitait une ligne de financement de 300 millions de dollars. Dans la foulée, la compagnie pétrolière a été placée sous administration judiciaire dès le 31 juillet.

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Instabilité

La sortie de la cotation à Londres intervient après plus d’un an d’instabilité pour la compagnie pétrolière. En 2014, Afren a souffert d’une baisse de sa production nette (-32 % à 31 800 barils par jour) dans un contexte de recul du cours du pétrole et a enregistré une perte de 1,65 milliard de dollars.

La société a été également affectée par une affaire de mauvaise gouvernance liée à des transferts illicites de fonds qui a terni sa réputation et a provoqué le limogeage de son directeur général et du directeur des opérations en octobre 2014.

Le groupe pétrolier a également engagé une fusion avec son rival Seplat, également actif au Nigeria, qui a échoué début février 2015.

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Valeur

Afren a perdu presque l’entièreté de sa valeur à Londres en un an. Le 15 juillet, lors de la suspension du titre, l’action du groupe pétrolier ne valait plus que 1,78 pence, contre plus de 148 pence un an plus tôt, quand sa valorisation boursière dépassait alors 1,64 milliard de livres sterling (2,56 milliards de dollars).

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