Élection présidentielle : remplissez-vous les critères pour être candidat ?

Côte d’Ivoire, Guinée, Burkina Faso, Tanzanie… Les électeurs d’un certain nombre de pays du continent sont appelés aux urnes dans les semaines qui viennent pour élire leur président. Mais quels sont les critères d’éligibilité des candidats ? Jeune Afrique a passé au crible les Constitutions et lois électorales de tous les États africains.

Le président sortant a été officiellement désigné candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) avant l’élection d’octobre 2015. © SIA KAMBOU/AFP

Le président sortant a été officiellement désigné candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) avant l’élection d’octobre 2015. © SIA KAMBOU/AFP

Publié le 31 août 2015 Lecture : 2 minutes.

Âge, nombre de mandats, nationalité ou encore antécédents judiciaires… Un certain nombre de critères obligatoires pour être candidat à une élection présidentielle sont communs aux 54 pays d’Afrique – comme ailleurs dans le monde. D’autres sont plus inattendus et spécifiques à chaque pays.

Si certaines Constitutions exigent un casier judiciaire vierge par exemple, d’autres font grâce aux candidats de leurs condamnations passées. En Centrafrique, tout prétendant au pouvoir exécutif ne doit pas « avoir fait l’objet de condamnation à une peine afflictive ou infamante » selon l’article 24. Au Rwanda par exemple, le candidat “ne doit pas être passible d’une peine d’emprisonnement d’au moins six mois à la date d’enregistrement de sa candidature”, selon l’article 99 de la Constitution.

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Avoir participé à la révolution de 1954, être éduqué, lire le swahili…

Le passé politique et militant des éligibles à la magistrature suprême peut également entrer en ligne de compte. Preuve en est, l’article 73 de la Constitution algérienne, qui stipule qu’un candidat doit justifier de sa participation à la révolution du 1er novembre 1954 pour les personnes nées avant juillet 1942. S’il est né après cette date, il doit prouver que ses parents n’ont pas commis “d’actes hostiles à cette révolution.” Au Burundi, le candidat doit être signataire de la Charte de l’Unité, selon l’article 97.

Des indications quant au niveau d’études se glissent également dans les prérequis. Alors que la majorité des pays du continent n’exigent pas de diplôme, pour d’autres, le niveau baccalauréat est demandé ou la seule mention « être éduqué » est stipulée. Comme au Sénégal par exemple, où l’article 28 précise que le candidat « doit être éduqué : savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle. » Avec une particularité régionale pour le Zimbabwe et la Zambie : le candidat doit “être capable de lire l’anglais et le swahili”.

Pour faire le point, Jeune Afrique a scruté les 54 Constitutions africaines et les lois organiques en vigueur en 2015 et a passé au crible tous les critères d’éligibilité à la fonction présidentielle. Alors : pourriez-vous être candidat dans votre pays ? N’oubliez pas qu’en plus de ces critères, il faut bien souvent verser une caution importante pour se présenter… (voir les détails ici).

Cliquez sur les critères dans la colonne de gauche pour savoir quels pays les exigent.

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