Forum de Dakar : les chefs d’État étrangers aux abonnés absents

La seconde édition du Forum de Dakar pour la paix et la sécurité en Afrique s’est ouverte lundi dans la capitale sénégalaise. Si les chefs d’État étrangers étaient absents, la participation était en hausse.

Le président sénégalais Macky Sall © Sunday Alamba/AP/SIPA

Le président sénégalais Macky Sall © Sunday Alamba/AP/SIPA

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Publié le 9 novembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Ils espéraient le Nigérian Muhammadu Buhari, le Kényan Uhuru Kenyatta ou encore l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Aucun de ces chefs d’État n’aura finalement fait le déplacement à Dakar. Pas plus que leurs homologues malien, Ibrahim Boubacar Keïta, en visite officielle à Luanda pour le quarantenaire de l’indépendance de l’Angola, et tchadien, Idriss Déby Itno, retenu à Ndjamena pour cause de décès dans sa famille. Et finalement, le seul chef d’État présent pour cette seconde édition du Forum de Dakar pour la paix et la sécurité en Afrique était le président sénégalais Macky Sall, hôte de l’événement.

Malgré ces désistements de dernière minute, les organisateurs sénégalais et français se montraient satisfaits. « Le but n’est pas de faire un sommet de chefs d’État dans lequel chacun prononcerait un discours comme à la tribune des Nations unies, mais d’organiser un forum interactif, basé sur le dialogue entre les principaux acteurs qui traitent quotidiennement de ces questions sécuritaires », explique une source diplomatique proche de l’organisation.

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Pas de chefs d’État mais plusieurs ministres

Pendant deux jours, près de 800 militaires, diplomates et experts sont regroupés dans la capitale sénégalaise pour se pencher sur les questions de paix et de sécurité sur le continent. Plusieurs ministres ont fait le déplacement pour y participer, tels Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, Tieman Hubert Coulibaly, son homologue malien, ou Ramtane Lamamra et Moussa Faki Mahamat, chefs des diplomaties algérienne et tchadienne. Au menu, plusieurs ateliers et panels consacrés à différents thèmes comme l’évolution de la menace terroriste, la progression de la radicalisation ou encore la modernisation des armées africaines.

« Le nombre de participants a doublé par rapport à l’année dernière, parmi lesquels figurent de nombreux anglophones », se félicite-t-on dans l’entourage de Jean-Yves Le Drian. Les organisateurs, au premier rang desquels Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, souhaitent créer une « culture de la sécurité » sur le continent à travers la pérennisation de ce Forum de Dakar.

Stratégies régionales face à une menace globale

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Une volonté partagée par Macky Sall, dont le pays se veut en pointe dans la lutte contre le terrorisme et les opérations de maintien de la paix. « Nos défis sont nombreux. Le terrorisme a tendance à se sanctuariser en Afrique. Ses cerveaux, organisés en réseaux, considèrent l’Afrique comme le ventre mou de leur système international. (…) Pour lutter efficacement contre les terroristes, il faut mettre en place des stratégies régionales, notamment en renforçant la collaboration entre nos services de renseignement », a déclaré le président sénégalais en ouverture du panel de haut niveau, lundi après-midi.

Macky Sall en a aussi profité pour appeler les Nations unies à donner plus de moyens à la Minusma, la mission de l’ONU au Mali. « Quand on va dans le nord du Mali, ce n’est pas pour maintenir la paix, c’est pour faire la guerre. Il faut donner aux Casques bleus les moyens de se battre ». Présent à ses côtés à la tribune, Hervé Ladsous, le chef du département des opérations de maintien de la paix de l’ONU, a lui insisté sur le nécessaire renforcement des capacités de renseignement de ses troupes.

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